L’histoire de la statue d’or du roi Nebucadnetsar m’a toujours intrigué. Comment était‑ce possible qu’un roi érige une statue, puis exige que tous se prosternent devant elle (DA 3.1,5) ? Cette histoire me semblait ridicule, et c’était avant que j’en aie vu la version vidéo des Veggie Tales, dans laquelle on substitue un lapin en chocolat à la statue. Avez-vous entendu « The Bunny Song » (La chanson du lapin) ? « Le lapin, le lapin, ouais, j’aime le lapin. J’ai tout donné ce que j’avais pour le lapin ! » (Traduction libre.)
Nous avons tous de la peine à rechercher Dieu et ses voies plutôt que les nôtres. Il est si facile de s’efforcer d’obtenir ce qui nous rend heureux sans se soucier de l’effet que cela aura sur les gens. L’idole de l’individualisme est si répandue qu’une chaîne de restauration rapide a changé son slogan, « Faites comme vous voulez », pour « Soyez comme vous voulez ». La nouvelle devise nous encourage peut-être à vivre comme bon nous semble, mais on trouve plus de liberté et de joie à se soumettre à la grande sagesse de Dieu.
Le héraut de Nebucadnetsar a crié : « Quiconque ne se prosternera pas et ne l’adorera pas sera jeté à l’instant même au milieu d’une fournaise ardente » (V. 6). Dans cette optique, il est possible que de nos jours nous soyons persécutés parce que nos valeurs et nos choix sont contraires à ceux du monde. Mais cela en vaut la peine, puisque ce n’est qu’en aimant Dieu de tout notre coeur, de toute notre âme, de toute notre force et de toute notre pensée que nous connaîtrons la vraie vie (LU 10.27,28).
Schadrac, Méschac et Abed-Nego ont fait preuve d’une grande détermination en exaltant Dieu devant le roi : « Si nous sommes jetés dans la fournaise où brûle un feu ardent, notre Dieu que nous servons peut nous […] délivrer […] de tes mains, ô roi ! Mais même s’il ne le fait pas […] nous n’adorerons pas tes dieux et […] nous ne nous prosternerons pas devant la statue d’or que tu as fait ériger » (DA 3.17,18 ; Semeur).
Dieu est digne de notre entière allégeance !
Quelle est la différence entre une saine expression de soi et un individualisme impie ? Comment soutenir la première sans encourager le deuxième ?