Lorsqu’une de mes bonnes amies a perdu son mari, emporté de façon soudaine par un infarctus, nous l’avons pleuré avec elle. En tant que conseillère, elle avait elle-même réconforté beaucoup de gens. Après 40 ans de mariage, elle devait maintenant faire face à la perspective peu réjouissante de retourner dans une maison vide à la fin de chaque journée.
En plein deuil, notre amie s’est toutefois appuyée sur celui qui « est près de ceux qui ont le coeur brisé » (PS 34.18). Tandis que Dieu l’accompagnait dans son deuil, elle nous a déclaré qu’elle avait choisi de « porter fièrement l’étiquette de veuve » parce qu’elle avait le sentiment de la tenir de Dieu.
Tout deuil étant personnel, il se peut que d’autres personnes vivent le leur différemment d’elle. Sa réaction ne diminue en rien son deuil et ne rend pas sa maison moins vide pour autant. Par contre, elle nous rappelle que, même dans le pire des chagrins, nous pouvons compter sur notre Dieu souverain et aimant.
Notre Père céleste a eu sa propre séparation déchirante à vivre. Cloué à la croix, Jésus s’est écrié : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (MT 27.46.) Reste qu’afin d’expier nos péchés par amour pour nous, il a supporté la douleur et la séparation de la Crucifixion !
Il comprend ! Comme il « est près de ceux qui ont le coeur brisé », il nous est possible d’obtenir la consolation dont nous avons besoin. Il est là, tout près de nous.