Dieu nous aime. Si la plupart d’entre nous le savent, combien d’entre nous le ressentent ? Paul savait à quel point il est difficile de comprendre l’amour de Dieu. Il croyait même qu’une révélation surnaturelle était nécessaire pour entamer le processus (ÉP 3.16,18). L’amour de Dieu est si grand, et notre compréhension si petite. Comment nous serait-il possible d’arriver à saisir l’ampleur de son amour pour nous ?

Une partie du problème réside dans le fait que nous interprétons l’amour de Dieu d’après l’amour humain. Si nous comparons l’amour de Dieu à l’« amour » néfaste et dénaturé d’un agresseur, ou même à l’amour relativement sain de notre famille et de nos amis (au mieux limité, au pire entaché de mauvaises intentions), nous nous montrerons toujours froids à l’égard de l’amour de Dieu.

Il existe une autre avenue. Grâce au Saint-Esprit, nous pouvons commencer à comprendre l’amour de Dieu non en le comparant à l’amour humain, mais en l’y contrastant. Essayez ceci : pensez à la chose la plus aimable que quelqu’un ait faite pour vous. Aussi grand que ce geste d’amour ait été, il est minuscule en comparaison de l’amour de Dieu pour vous. À quel point ? Pensez à un petit grain de sable à côté d’un gratte-ciel. Imaginez un microbe à côté de Jupiter, un petit filet d’eau à côté du plus majestueux fleuve, ou une bandelette de coton à côté d’un kilomètre de tissu. Comparez l’odeur la plus subtile au parfum le plus intense, le gazouillis le plus paisible au coup de tonnerre le plus fort. Mettez en parallèle une goutte d’eau et l’océan Pacifique, le scintillement d’une bougie et l’éclat du soleil, une simple feuille d’arbre et une forêt. L’amour humain est à ce point minuscule, et l’amour de Dieu est à ce point grand !

Reste que nous ne pourrons jamais réellement saisir l’ampleur de l’amour de Dieu, ce qui signifie que tous les contrastes seront toujours lacunaires (V. 19) ! L’étendue de l’amour de Dieu est difficile à imaginer.