Nous avons appris la nouvelle la veille de Noël. Ma femme a raccroché le téléphone, est entrée dans notre chambre et a fondu en larmes. À ce moment-là, nous vivions en Australie et étions en visite chez des membres de notre famille à Brisbane. Mais après l’appel, nous avons décidé de prendre du temps seuls. Nous avons donc fait nos bagages et avons emprunté le chemin du retour vers Sydney qui a duré douze heures. Cet appel téléphonique a été le point d’exclamation marquant notre année 2010 remplie de rêves brisés.

Nous nous sommes retirés seuls pendant un certain temps pour tenter de nous ressaisir. Puis, quelques jours plus tard, un samedi matin, nous avons commencé à répondre aux courriels de nos amis inquiets. « Est-ce que je peux faire quelque chose ? » m’a écrit mon ami Darren. Je lui ai répondu : « Tu es l’un des seuls à qui j’ai envie de parler en ce moment. As-tu du temps pour un café ? » Darren vivait à deux heures de chez moi. « Je serai là à midi », m’a-t-il dit.

Darren et moi nous sommes rencontrés dans un café. Je lui ai raconté ma triste saga et il m’a écouté déverser ma douleur et ma colère pendant le reste de l’après-midi. Il est venu chez moi pour le souper, a prié pour ma femme et moi, puis est retourné chez lui dans la soirée.

Darren est un homme occupé avec une femme et des enfants, et beaucoup d’autres choses qu’il aurait pu faire ce samedi-là. Mais il a tout mis de côté pour un ami. Cela me rappelle la prière de Jésus à Gethsémané. Il a renoncé à sa volonté pour faire celle d’un autre (Mt 26.39 ; 1 Jn 3.16). Il n’a pas aimé qu’en paroles, mais aussi en actions.

L’amour ne fait pas que penser, parler et prier. Il agit (v. 18). L’amour écoute, dépense, transporte, aide. Il achète de la nourriture et fournit des repas, lave la vaisselle et paie des factures en souffrance. Il saute dans une voiture et roule pendant des heures pour voir un ami dans le besoin.

Le vrai amour agit. Tout comme l’Amour lui-même.