Cher Sheridan,
Je sais que ta femme et toi n’avez pas pu avoir d’enfants. Mon mari et moi non plus, et nous avons presque tout essayé. Le plus difficile, c’est que la souffrance et le désir semblent ne jamais disparaître. Je me réfère au Proverbes 30 qui dit : La femme stérile est insatiable. Je sais que Merryn et toi êtes passés à autre chose. Ce que je veux savoir, c’est si la souffrance et le désir disparaissent un jour, ou s’ils ne font que s’atténuer avec le temps. Cordialement, Becky.
Chère Becky,
Merryn et moi comprenons votre tristesse. Le désir qui est fait référence dans Proverbes 30 est si réel. Si vous finissez par ne jamais avoir d’enfants, cela fera probablement un peu mal. Mais nous nous sommes rendus compte que la « période entre deux larmes » s’élargit avec le temps et que la douleur s’atténue. Mais pour que cela ait lieu, vous devez faire un deuil. Ce n’est que lorsque nous avons renoncé à notre rêve d’avoir un enfant, après dix ans, que Merryn et moi avons été capables de passer à autre chose. Le temps était venu.
Dieu ne vous appelle peut-être pas à oublier votre rêve tout de suite, mais s’il le fait, sachez ceci : la vie sans enfants existe. Ce n’est pas la fin. Mais cela fera mal pendant un certain temps, puis les choses s’amélioreront. Ensuite, vous réaliserez peut-être que Dieu utilise votre douleur de façon surprenante : il vous accorde une grâce spéciale dans votre faiblesse (2 Co 12.8,9), et il vous utilise pour réconforter ceux qui souffrent (1.3,7). Jésus a profondément touché la vie des gens à travers sa plus grande douleur (Lu 23.33,34 ; 39-43,47 ; Jn 19.26,27).
La femme stérile peut ne jamais être rassasiée, mais Dieu a toujours fait de bonnes choses à partir de rien.
Je prierai Dieu de vous éclairer pour la prochaine étape à franchir. Avec amour, Sheridan.
Qu’est-il arrivé après que vous avez dû renoncer à un rêve ? Comment avez-vous vu Dieu utiliser votre douleur pour le bien des autres ?