Notre petite fille a toujours préféré dormir à plat ventre sans oreiller. Mais l’hiver dernier, elle a développé une maladie des sinus, et la seule façon d’arrêter sa toux pendant la nuit était de la coucher sur le côté la tête sur un oreiller. Ses six années à dormir à plat ventre sans oreiller sont devenues une habitude qui l’empêchait de rester dans cette position surélevée plus que quelques instants avant qu’elle ne se tortille et s’endorme sur le ventre.

Changer nos habitudes requiert beaucoup de temps et d’actions intentionnelles pour arrêter. Dans notre culture de gratification instantanée, nous nous attendons souvent à voir des résultats positifs dans l’immédiat. Parfois, nous perdons patience envers ceux qui ont cru en Jésus, mais qui sont encore aux prises avec de mauvaises habitudes. Nous leur offrons notre soutien pendant un certain temps, mais nous nous créons rapidement des attentes prématurées ou peu judicieuses à leur égard.

Les Israélites avaient l’habitude de maugréer contre Dieu, et de lui désobéir si gravement qu’il les a presque anéantis (No 14.11,12). Moïse lui a rappelé qu’il est lent à la colère, riche en bonté, et qu’il pardonne l’iniquité et la rébellion (v. 18). Même si le peuple d’Israël s’est rebellé contre Dieu et contre le chef qu’il a choisi, Moïse a plaidé pour leur vie et Dieu leur a accordé son pardon, bien que la génération de coeurs endurcis n’ait jamais vu la Terre promise (v. 20‑23).

Dieu a été miséricordieux envers les Israélites, et il l’est envers nous. L’apôtre Paul nous rappelle d’user de miséricorde envers les autres, d’être compatissants et remplis de bonté, d’humilité, de douceur et de patience, de nous pardonner réciproquement de même que Christ nous a pardonné (Col 3.12,13).

Lorsque nous nous remémorons l’ampleur de la grâce dont Dieu a fait preuve envers nous, nous devenons capables de faire preuve de grâce envers les autres, d’aimer et de pardonner alors que nous vivons en harmonie avec les autres (v. 14,15).