Scène 1 : Élie sur le mont Carmel (1 R 18.16‑39). Le prophète a déclaré qu’on fasse un test. Lui et les prophètes de Baal vont chacun construire un autel et appelleront leurs dieux. Celui qui réussira à mettre le feu à l’autel sera déclaré le seul vrai Dieu (v. 24).

Les prophètes de Baal ont crié à leur dieu toute la journée, et se sont même automutilés avec des couteaux afin d’attirer son attention. Mais l’autel est resté intact (v. 28,29). Puis, Élie a inondé d’eau son autel et a fait appel au Seigneur. Il a fallu peu de temps pour que le feu tombe du ciel et réduise en cendres l’autel détrempé. Les gens se sont prosternés dans la crainte (v. 38,39).

Scène 2 : Élie sur le mont Sinaï, cette fois seul (19.1‑13). On lui a dit de se préparer pour une apparition de Dieu. Un vent puissant passe à côté de lui, brisant les rochers et déchirant les montagnes. Assurément, c’est Dieu ! Mais ce n’est pas lui (v. 11). Un tremblement de terre survient ensuite, puis un feu (comme sur le mont Carmel), mais Dieu n’est dans aucun des deux. Puis, alors que le calme s’installe, Élie entend un murmure doux et léger. Il se couvre le visage de crainte (v. 12,13).

Un homme, un Dieu, et deux expériences spirituelles très différentes. Nous en avons beaucoup à apprendre de cette histoire aujourd’hui. Certains recherchent Dieu dans des merveilles spectaculaires. Nous aimons les grands rassemblements et les louanges retentissantes, et nous demandons à Dieu de faire des miracles chaque dimanche. Si un dimanche passe sans aucun miracle, certains gens « férus de merveilles » se demandent pourquoi Dieu ne s’est pas « montré ».

D’autres aiment le calme et l’ordre. Leur spiritualité souligne l’écoute du doux murmure de Dieu. Lorsqu’une merveille survient, quelques personnes appréciant « le doux murmure » deviennent soupçonneuses, ou rejettent totalement le miracle.

Mais Élie a vu Dieu autant dans les merveilles que dans le « doux murmure ». Pour avoir une spiritualité équilibrée, il faut être ouvert aux deux.