Je garde souvent le silence lorsque j’assiste à des funérailles ou lors d’une visite à l’hôpital. Dès que j’ouvre la bouche, je crains de discourir comme les amis de Job. Ils apportaient plus de réconfort lorsqu’ils se taisaient que lorsqu’ils parlaient (Job 2.11-13). Leurs conseils et leurs encouragements correspondaient exactement à ce que j’aurais pu dire. Ils ont fait valoir leurs points de vue avec tant d’acharnement et leurs arguments semblaient si pieux que cela a amené Philip Yancey à commenter : « Si on avait seulement Job 3 – 37, on en déduirait qu’ils sont les vrais héros du livre. » Mais Dieu était en colère contre eux (42.7).

Il m’est donc venu à l’esprit de simplement garder ma bouche fermée en présence du deuil et de la douleur. Mais là n’est pas la question.

Dieu n’était pas en colère contre les amis de Job parce qu’ils avaient ouvert leur bouche, mais parce qu’ils n’avaient pas parlé de lui avec droiture (v 7,8). Si vous et moi désirons être de meilleurs consolateurs, nous devons mieux connaître Jésus et nous abstenir d’expliquer l’inexplicable.

Parfois, on tente d’alléger la souffrance des gens en leur donnant des explications. Mais, il y a des réponses que seul Dieu peut donner. Quand on essaie de jouer à Dieu, on perturbe plus souvent qu’on aide. Dans de tels cas, il est plus sage de nous humilier devant le Seigneur et d’affirmer avec la personne souffrante que nous n’avons pas la capacité de saisir les voies de Dieu, mais que nous sommes en mesure de croire en sa sagesse, en sa puissance et en son amour. C’est la réponse de Dieu à Job dans les chapitres 38 à 41. Il n’a offert aucune explication. Il a simplement rappelé à Job qui il est.

Oswald Chambers suggère : « La plus grande chose que vous puissiez faire pour ceux qui souffrent c’est de vous garder de dire des platitudes et de poser des questions, et de vous mettre sans tarder en contact avec Dieu et vous verrez les “plus grandes choses” s’accomplir par la prière. »