Il y a plusieurs années, ma famille et moi avons pu nous permettre un voyage impossible à oublier en Arizona, aux États-Unis. De l’architecture très élaborée des premiers Amérindiens, à l’éclat du soleil sur la neige immaculée au sommet d’un cratère volcanique, jusqu’à l’étendue indescriptible du Grand Canyon, cette région renferme une multitude de merveilles. Certaines expériences sont grandioses, et d’autres nous laissent bouche bée.

L’émerveillement et le respect mêlé de crainte sont deux sentiments très profonds qui ont été dilués par l’abus d’expressions telles que super ou génial. Il est donc possible que nous ne sachions pas très bien comment poser un regard ébloui sur Dieu.

Être émerveillé dans un respect mêlé de crainte devant Dieu ne signifie ni se tenir debout face à quelque chose d’incroyable ni vivre dans la peur. Cela exprime plutôt ceci : « Vous qui craignez l’Éternel, louez-le ! Vous tous, postérité de Jacob, glorifiez-le ! Tremblez devant lui, vous tous, postérité d’Israël ! Car il n’a ni mépris ni dédain pour les peines du misérable, et il ne lui cache point sa face ; mais il l’écoute quand il crie à lui » (Ps 22.24,25).

Sa grâce devrait nous laisser sans voix. Cependant, la tentation s’empare de nous, soit d’accorder à Dieu autant d’intérêt qu’à un vieux film, soit de le voir comme un être distant et cruellement autoritaire. « Un feu dévorant » (De 9.3), et pourtant, il ne cherche pas à nous détruire, mais plutôt à consumer tout ce qui menace de nous détruire.

Son travail dans notre vie nous rappelle que nous ne sommes pas Dieu. Plutôt que d’être figé par la peur, prosternons-nous et élevons nos mains vers lui avec confiance. Que notre vie manifeste son incroyable puissance, son éclatante sainteté et sa bonté véritable.