Un jour, l’écrivaine Elizabeth Berg a écrit : « Vous connaissez l’expression “tout est dans les petites choses” ? Lorsqu’on écrit, ce sont les petites choses, les détails, qui donnent la vie à un personnage et à une histoire. »

Jean connaissait l’importance des détails. Par exemple, en parlant de Jésus, l’apôtre a écrit que, tandis qu’il voyageait de la Judée vers la Galilée, il « fallait qu’il passe par la Samarie » (Jn 4.4). Ce petit détail en dit long sur Jésus, son royaume et le mandat de ses disciples.

Des Juifs du temps de Jésus auraient préféré mourir plutôt que d’aller en Samarie. Ils faisaient de grands détours pour éviter de passer par cet horrible endroit, car ils voyaient les Samaritains comme des gens impurs, des bâtards. De plus, à cette époque, jamais on n’avait entendu dire qu’un Juif, encore moins un enseignant, serait allé discuter avec une femme. Les femmes étaient considérées comme inférieures à l’homme. Aucun homme juif qui se respectait n’adressait la parole à une femme, encore moins à une divorcée habitant avec un homme qui n’était pas son mari (v. 17,18).

Pourtant, c’est ce que Jésus a fait (v. 7-42). C’est pourquoi Jean a dit qu’il « fallait qu’il passe par la Samarie », cette région que beaucoup considéraient comme impure sur le plan racial et religieux, afin de parler avec une femme au passé incertain ; il désirait faire reculer les injustices de l’époque, dont le racisme, le sexisme et les préjugés sociaux. Il « fallait » à tout prix que Jésus y aille afin de faire une déclaration audacieuse : « Il n’y a rien de tel dans mon royaume. » En y allant, il a ouvert la voie à ses disciples.

Les petits détails donnés par Jean nous enseignent que suivre Jésus et travailler pour son royaume implique que nous nous battions contre le mal dans notre monde et que nous nous battions également pour le bien.