Notre maison étant à vendre, mon mari et moi consultons régulièrement les sites d’agences immobilières. Implantant une église à plus de 50 kilomètres d’ici, nous anticipons avec impatience le jour où nous pourrons vivre dans la communauté où nous exercerons notre ministère. Dans cette période d’attente, nous pourrions facilement tomber dans la tentation du « si… alors. » Si tu nous promets le succès, nous irons, si tu nous promets une belle maison, nous déménagerons. Toutefois, un engagement basé sur un « si… alors » n’a pas un fondement à toute épreuve.

Déçu par le passé (Ge 27.5-34), Jacob voulait absolument savoir si son avenir était toujours assuré. Comme Jacob, nous savons que Dieu est digne de confiance pour accomplir ses promesses et pourvoir à nos besoins. Toutefois, nous vivons aussi sur des « si… alors » pour tenter de rendre la vie plus sécurisante et plus prévisible (28.20‑22). À Béthel, il a dit : « Si Dieu… » et « [S’]il me donne. »

Nous avons tous déjà demandé à Dieu quelque chose du genre : « Seigneur, si tu agis en ma faveur et exauces ma prière, alors je me donnerai un peu plus à toi. » En faisant à Dieu ce genre de promesse, nous exprimons notre manque de confiance en son plan. Comme lorsqu’on signe un contrat avec quelqu’un, on s’assure toujours d’avoir une porte de sortie. Toutefois, Dieu ne fait pas d’entente contractuelle. Il traite une alliance avec notre coeur (v. 15), une alliance démontrée par son amour sacrificiel (Jn 3.16).

Habitué à manipuler les autres pour obtenir ce qu’il voulait, Jacob ne comprenait pas encore que la promesse de Dieu de faire de lui une grande nation (Ge 15.5‑7) ne reposait pas sur une entente « si… alors ». Dieu voulait le coeur de Jacob. Il s’est battu avec Jacob, non pas pour le vaincre, mais pour faire éclater sa gloire à travers son témoignage (32.24-32).