J’ai souvent été témoin d’extrême générosité de la part de gens pauvres. Dans la jungle amazonienne, des habitants ont rationné leurs maigres provisions afin de me fournir des repas quotidiens. Un soir, ils ont préparé un ragoût de singe frais, et même si ce n’était pas un mets auquel je tenais à goûter, pour eux c’était une gastronomie coûteuse. Dans les bidonvilles de Mexico et d’Indonésie, on trouve souvent des personnes qui, parce qu’elles ont si peu à amasser et à protéger, font preuve d’une grande générosité.

Le peuple de Dieu, de l’Ancien au Nouveau Testament, a toujours donné de l’argent en signe d’adoration à Dieu et comme moyen de participation tangible à la joie de voir le royaume de Dieu s’établir sur terre. Dans la Bible, Dieu en dit beaucoup sur l’argent – le terme argent (ou biens) y figure 2 172 fois. Dieu fait mention de nos possessions trois fois plus souvent que de l’amour et sept fois plus souvent que de la prière.

Ce n’est pas que notre argent ou nos biens soient plus importants que ces autres choses, mais l’utilisation que nous en faisons est le reflet de notre propre vie. Si nous disons que nous aimons Dieu et notre prochain, ou si nous prions Christ en tant que Seigneur, mais que nos biens sont le sujet de toute notre affection, alors nos paroles sont futiles.

Richard Halverson a dit : « Jésus a parlé plus souvent d’argent que de toute autre chose parce que, lorsqu’il est question de la nature réelle d’une personne, l’argent occupe une place de premier plan. Il est un indice précis du vrai caractère d’une personne. Partout à travers l’Écriture, il y a une corrélation entre le développement de la nature d’une personne et la façon dont elle gère son argent. »

Paul rappelle aux Corinthiens que la générosité découle d’une vie vécue à la manière de Jésus, « qui pour [nous] s’est fait pauvre, de riche qu’il était, afin que par sa pauvreté [nous] [soyons] enrichis » (2 Co 8.9).