James Hunter, professeur de sociologie dans une grande université, souligne le passage des fondements moraux partagés à des choix individuels changeants et vacillants. Il dit : « La plupart des Américains continuent de baser leur vie sur des principes moraux, ils veulent mener de bonnes vies, mais ils hésitent au sujet de la nature du bien. »

Il semble que plus nous sommes autonomes, plus nous nous écartons des principes, des relations et des communautés qui nous dirigent vers la vraie vie. Une telle liberté personnelle a le pouvoir de nous éloigner de ce qui nous est le plus cher.

Lorsque Dieu a placé Adam et Ève dans le jardin d’Éden, il le leur a donné pour qu’ils s’en occupent et qu’ils le cultivent. Le monde leur appartenait. Leur seule restriction : ne pas manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Dieu n’était ni égoïste ni radin. Au contraire, il savait qu’ils ne pourraient supporter une telle connaissance.

Malheureusement, le serpent a séduit Ève. Elle a mangé du fruit, Adam aussi. La connaissance qu’ils avaient convoitée a eu l’effet d’une immense vague. Elle était loin d’être libératrice. Elle était une enclume de plomb dans leurs âmes. Ils n’étaient pas libres, mais effrayés.

Dieu s’est approché du jardin, demandant doucement où ils étaient. Adam répondit : « J’ai eu peur, et je me suis caché » (v. 10). Ils n’avaient jamais expérimenté la peur. Ils ne s’étaient jamais cachés. Cette nouvelle connaissance ne leur offrait pas de nouvelles possibilités. Au contraire, ils étaient coincés et tremblants. Avant, ils dansaient dans le jardin, maintenant, ils courent pour se cacher. Leurs horizons ne sont pas plus larges, mais plus restreints. En désobéissant à Dieu, Adam et Ève ont perdu une partie de leur identité.

On pense parfois que de suivre Dieu brime notre liberté d’expression, mais ce n’est qu’en vivant en lui que nous sommes enfin libres d’être nous-mêmes.