Je discutais avec trois amis de l’état lamentable dans lequel se trouve notre pays. Ils ont mentionné l’incessante pratique de l’avortement, la hausse des mariages homosexuels et la crise de la dette. L’un d’eux a cité 2 Chroniques 7.14, et a dit que les problèmes ne se régleraient que si notre pays se tournait vers Dieu. J’ai dit qu’il y avait peu de chance que ça arrive, car notre nation croit en la séparation de l’Église et de l’État. On ne peut obliger les musulmans, les bouddhistes ou les athées à adorer Yahvé, ce n’est pas ce que nous voulons non plus. La vie tourne mal, tant pour l’Église que pour les païens, chaque fois que le christianisme devient la religion officielle d’un pays.

Ça ne veut pas dire que 2 Chroniques 7.14 ne s’applique pas à nous. Pierre déclare que le peuple de Dieu est « une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis » (1 Pi 2.9). Le problème n’est pas que le pays rejette le christianisme, mais que l’Église rejette son devoir de vivre en tant que nation sainte de Dieu. Que ce soit dans leur mariage ou dans tout autre aspect de leur vie, les chrétiens éprouvent les mêmes difficultés que les païens. C’est un horrible oeil au beurre noir pour l’épouse du Christ.

On ne peut forcer les autres à vivre d’une certaine façon, mais qu’arriverait-il si nous annoncions « les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière » (v. 9) comme le dit Pierre ? Nous ne sommes peut-être pas nombreux, mais nous pouvons faire une différence.

L’Église primitive l’a fait pour un si grand nombre qu’en l’an 362 apr. J.-C. Julien l’apostat s’est plaint de ne pouvoir retourner l’empire romain au paganisme. Comment pouvait-il persuader quiconque que les chrétiens étaient mauvais alors que « les Galiléens impies supportent non seulement leurs pauvres, mais aussi les nôtres » ?

Je prie pour un réveil, et que ce réveil commence par moi.