Enfant, le romancier russe Léon Tolstoï croyait qu’une baguette magique pouvait anéantir tout le mal de la terre. Sa recherche de perfection morale peut être née de cette conviction puérile. Il ne l’a jamais atteinte, bien que ses écrits révèlent une compréhension profonde de la dépravation de l’homme et de la sainteté de Dieu.
Je suis tout aussi conscient de mes défauts, si bien que je veux me cacher lorsqu’on m’attribue des qualités spirituelles qui me manquent cruellement. Un ami m’a demandé si j’étais un « combattant dans la prière », je lui ai répondu que non, et que c’était une de mes luttes. Il semblait décontenancé. J’étais surpris de voir sa réaction.
Si vous êtes comme moi – un paresseux spirituel, facilement distrait, vulnérable au mensonge voulant que « faire » c’est « être » – bienvenue parmi ceux qui ont besoin de la grâce. Nous savons que nous devons prier, mais ignorons comment le faire.
Les auteurs du livre des Psaumes semblent se caractériser par une nature introspective passionnément assoiffée de Dieu. Le Psaume 119 exprime la passion d’un auteur pour le plan et les attributs de Dieu. Il a chanté : « Je te cherche de tout mon coeur : ne me laisse pas m’égarer loin de tes commandements » (v. 10). « Mon âme est attachée à la poussière : rends-moi la vie selon ta parole » (v. 25). Il a mentionné cinq fois qu’il « méditait » sur les statuts de Dieu (v. 23,27,48,52,117).
Je m’assois rarement en silence pour penser à Dieu. Il y a tellement de bruits et d’« urgences ». Voici ce que Jésus a dit à une personne occupée qui avait cru que ses occupations étaient sa priorité : « Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée » (Lu 10.42).
Aucune baguette magique ne peut nous rendre parfait. La seule personne parfaite s’est occupée de cela pour nous, et il reçoit notre temps avec joie.
Qu’est-ce qui vous interpelle aujourd’hui ? Quelle urgence est susceptible de gâcher votre vie spirituelle ?