Dans son livre The Call to Joy and Pain (L’appel à la joie et à la souffrance), Ajith Fernando, un dirigeant chrétien du Sri Lanka, a écrit : « Dans chaque culture, l’Église a ses propres défis à surmonter, des angles morts théologiques empêchant les chrétiens d’atteindre la pleine maturité en Christ […] À mon avis, l’un des angles morts les plus sérieux de l’Église occidentale [d’aujourd’hui], c’est la compréhension erronée de la souffrance […] Une “vie agréable“ (le confort, les commodités et l’absence de douleur) est devenue une nécessité perçue comme un droit fondamental. Si nous ne vivons pas ainsi, c’est que quelque chose ne tourne pas rond […] Cette attitude impose une forte contrainte à notre croissance spirituelle, puisque Dieu désire que nous grandissions à travers les épreuves. »

C’est ce que Jacques désire que ses lecteurs comprennent. Son épître débute par un commandement surprenant : « [Regardez] comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés » (Ja 1.2). Il encourage les croyants juifs à considérer que leurs difficultés ne sont pas une punition ou une malédiction, mais une occasion de réjouissance. Il ne les incite pas à prendre plaisir à la souffrance, à feindre la joie au milieu des difficultés, ou même à fuir ces dernières. Il les exhorte à se réjouir au milieu des épreuves à cause de leur confiance en Dieu et à cause de ce qui peut en résulter : l’endurance, les expériences de vie enrichissantes et la correction de faiblesses évidentes et d’angles morts.

La croissance spirituelle n’est pas générée par le confort, les commodités et l’absence de douleur. Elle est expérimentée à travers l’adversité et la douleur. Ainsi, afin de corriger cet angle mort théologique, accueillons les épreuves et la souffrance en amies et réjouissons-nous durant les temps difficiles, sachant qu’il en résultera croissance, endurance et une récompense de justice.

Notre maturité spirituelle et nos faiblesses sont révélées à travers nos épreuves.