Lors d’une conférence missionnaire, le directeur invite les participants à envisager de travailler comme missionnaire à plein temps, demandant à ceux qui étaient prêts à mourir pour Jésus de se lever et de recevoir une prière. Personne ne s’est levé. Découragé, il se plaint au pasteur principal. Ce dernier lui dit : « Ne t’inquiète pas si personne n’est prêt à mourir pour Jésus. Inquiète-toi seulement si personne n’est prêt à vivre pour Jésus ! »

Dans Romains 12, Paul lance un appel à l’engagement radical. « Je vous exhorte donc, frères, […] à offrir vos corps comme un sacrifice vivant » (v. 1). Paul ne nous demande pas de mourir pour Jésus, il nous demande de faire l’inverse – de vivre pour lui « [en offrant] vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu » (v. 1). Dans l’Ancien Testament, les sacrifices propitiatoires (Lé 1.4,5) étaient offerts pour l’expiation des péchés ; et les sacrifices de consécration (Lé 2 − 3) étaient offerts volontairement « par reconnaissance […] par élévation à l’Éternel » (7.12-14).

Jésus s’est offert lui-même comme sacrifice expiatoire (2 Co 5.21 ; 1 Jn 2.2). Son corps physique a été brisé pour nous (Ro 8.3 ; Col 1.21). En réponse, nous sommes souvent exhortés à donner nos coeurs à Jésus. Mais Paul nous demande d’offrir nos corps comme un sacrifice de consécration – une offrande de gratitude à Dieu – « un sacrifice vivant ». Si vous êtes reconnaissant, vous offrirez « [votre] corps comme un sacrifice vivant » (Ro 12.1) à Dieu, à cause de tout ce qu’il a fait pour vous.

L’appel à devenir un disciple ne consiste pas à mourir pour Jésus, mais à mourir au péché et à soi-même ! (Ro 6.2,10,11 ; 8.12,13 ; Col 3.5 ; 1 Pi 2.24). Jésus est mort pour nous donner une nouvelle vie (Ro 6.4 ; 2 Co 5.17) « afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux » (5.15).