Dans une courte biographie de François d’Assise, G. K.Chesterton commence par nous faire entrevoir le coeur de cet homme unique et compatissant qui est né au XIIe siècle. Chesterton écrit : « Or, de même que saint François n’aimait pas l’humanité mais les hommes, de même il n’aimait pas le christianisme mais le Christ. […] Le lecteur n’entreverra même pas le sens de cette histoire – qui peut bien après tout lui sembler fort incohérente, – tant qu’il ne comprendra pas que sa religion était pour ce grand mystique non pas quelque chose comme une théorie, mais quelque chose comme une affaire de coeur » (Saint François d’Assise [Paris : Plon, 1944], p. 12-14).

Lorsqu’on a demandé à Jésus de nommer le plus grand commandement de la Loi, il a répondu : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement » (Mt 22.37,38). Son interlocuteur voulait mettre Jésus à l’épreuve, mais le Seigneur lui a répondu ce qui plaisait le plus à Dieu. Notre relation avec lui est avant tout une question de coeur.

Si pour nous Dieu est un maître exigeant et l’obéissance envers lui un fardeau, nous avons rejoint ceux de qui le Seigneur a dit : « Mais ce que j’ai contre toi, c’est que tu as abandonné ton premier amour » (Ap 2.4).

Le chemin vers la joie consiste à aimer le Seigneur de tout son coeur, de toute son âme et de toute sa pensée.