En Louisiane, une femme est enterrée sous un bosquet de chênes de 150 ans, dans le cimetière d’une église épiscopale. Un seul mot est gravé sur sa pierre tombale :
« J’attends. »

Un de mes amis connaît un pasteur âgé qui a fait un sermon émouvant le Vendredi saint :
« C’est vendredi, mais dimanche arrive. » Dans un crescendo, son sermon met en contraste la façon dont le monde voyait le vendredi – ce jour où les forces du mal ont semblé triompher – et la façon dont il voyait le dimanche. Les disciples qui ont vécu ces deux journées n’ont plus jamais douté de Dieu après. Ils ont appris que quand Dieu semble le plus absent, il peut être le plus proche.

Le sermon saute une journée, cependant – le samedi – la journée sans nom. Ce que les disciples ont vécu sur une petite échelle, nous le vivons maintenant sur une échelle cosmique. C’est samedi sur la planète terre ; dimanche arrivera-t-il jamais ?

S’il y a du bon dans ce sombre vendredi de Golgotha, c’est uniquement à cause de ce qui s’est produit le dimanche, car Pâques a ouvert une brèche dans un univers voué à la destruction. Et un jour, Dieu donnera des dimensions cosmiques au miracle de Pâques.

Entre-temps, nous attendons dans l’espérance, en vivant chaque jour comme si c’était samedi, c’est-à-dire la journée sans nom.

C’est samedi, mais dimanche arrive !