Quand l’ecclésiastique presbytérien Elijah Lovejoy (1802-1837) a quitté la chaire, il est retourné à son métier d’imprimeur afin d’atteindre davantage de gens. Après avoir assisté à un lynchage, Lovejoy s’est engagé à combattre l’injustice de l’esclavage. Des foules haineuses ont menacé sa vie, mais cela ne l’a pas arrêté : « Si par compromis on veut dire que je devrais renoncer à mon devoir, je ne peux le faire. Je crains Dieu plus que je ne crains l’homme. Écrasez-moi si vous le voulez, mais je mourrai à mon poste. » Quatre jours après avoir prononcé ces paroles, une autre foule en colère l’a tué.
Le souci de la justice pour les opprimés est évident dans toute l’Écriture. Il était particulièrement clair quand Dieu a établi les règles pour le peuple de l’alliance après qu’il a été libéré de l’esclavage égyptien (De 24.18-22). Moïse a insisté sur l’intérêt à porter aux défavorisés (Ex 22.22-27 ; 23.6-9 ; Lé 19.9,10). À maintes reprises, les Israélites se sont fait rappeler qu’ils avaient été esclaves en Égypte et qu’ils devaient traiter justement les défavorisés au sein de leur communauté. Les Israélites devaient aimer les étrangers parce que Dieu les aime, et parce qu’ils avaient eux-mêmes été des étrangers en Égypte (Ex 23.9 ; Lé 19.34 ; De 10.17-19).
Dieu désire que son peuple affirme la valeur suprême de chacun en luttant contre l’injustice. – M.L.W.