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Articles by Winn Collier

Rompre le pain

Il y a quelques années, un ami et moi mangions à la terrasse d’un restaurant. Nous étions sur le point de terminer notre repas lorsque nous avons remarqué qu’un homme sur le trottoir nous regardait. Ses vêtements étaient sales et son visage hagard. Il s’est dirigé vers nous et, d’une voix cassée, il a dit : « Lorsque vous aurez terminé votre repas, si vous avez des restes, cela vous dérangerait que je les mange ? » Nous l’avons invité à notre table, et avons demandé à la serveuse qu’elle lui apporte du poulet grillé et une entrée de pâtes au beurre. Pendant la demi‑heure qui a suivi, il nous a raconté quelques bribes de son histoire.

Découvrir notre faim

Lorsque nos garçons rentrent de l’école ou reviennent de jouer dehors, ces gémissements prévisibles sortent de leur bouche : « Je meurs de faim. Je vais mourir si je ne mange pas. » Ils foncent sur Miska et moi comme des vautours en affirmant qu’ils vont défaillir si la nourriture n’arrive pas. Habituellement, nous leur énumérons les collations saines qui sont à leur disposition (noix, fruits, compote de pommes, yaourt), mais ils repoussent chaque option. « Non, je n’en veux pas. Non, ça n’a pas l’air bon. » Bien entendu, je leur réponds ce que chaque parent depuis le début de l’humanité a répondu à ses enfants dans une circonstance semblable : « Si vous étiez vraiment en train de mourir de faim, vous mangeriez n’importe laquelle de ces choses-là. Il est évident que vous n’avez pas si faim que cela. »

L'espérance dans la mort

Au début de 2012, James McConnell est décédé dans une maison de retraite à Southsea, Hampshire, en Angleterre. M. McConnell, un vétéran de la Marine royale du Royaume-Uni, était âgé de 70 ans. Malheureusement, il n’avait pas de famille, et lorsque le personnel médical a fait part de sa crainte que personne n’assiste aux funérailles au révérend Bob Mason, ce dernier a envoyé cette note à l’Association de la Marine Royale :

Loin de chez soi

Le jour où j’ai obtenu mon diplôme de l’université, ma soeur était en voyage avec sa classe de lycée dans le même État où je me trouvais. Elle voulait célébrer avec moi et, par bonheur, un chaperon était prêt à la conduire à mon école qui se trouvait à 6 heures et demie au nord. Mais lorsqu’ils ont quitté l’hôtel, ils se sont dirigés vers le sud. Évidemment, aucun des deux n’avait un bon sens de l’orientation. Ce n’est que quelques heures plus tard (après être entrée dans une zone pittoresque très au sud de l’État) qu’ils se sont rendu compte que quelque chose clochait.

Un Dieu rugissant

Amos, livre délaissé des petits prophètes, est l’un des personnages bibliques les plus fascinants. Ce prophète m’a déjà posé problème parce que mon fils Seth avait autrefois un singe en peluche nommé Amos. Toutefois, ma difficulté majeure a été la fidélité d’Amos à l’égard de son appel en tant que prophète.

La face resplendissante de Dieu

L’Empire inca avait l’habitude de se livrer à des pratiques répugnantes, dont le sacrifice d’enfants. Chaque année, certaines familles cédaient leur enfant. On le célébrait et on lui donnait de l’alcool de maïs pour calmer sa peur. Puis, on le transportait au sommet d’une montagne et on l’assommait pour qu’il soit inconscient et qu’il ne ressente pas la douleur. On abandonnait là l’enfant qui finissait par mourir de froid. Il serait faux de croire que ces familles n’accordaient aucune valeur aux enfants. Bien au contraire, c’était une grave décision à prendre pour les parents. Ils croyaient simplement que c’était une exigence de leurs dieux.

Le cadeau de (ne pas) être Dieu

En regardant une histoire fictive du début des conquêtes romaines, j’ai réalisé qu’il n’y a pas de limites à ce que l’on croit pouvoir accomplir.

Le rythme de l'histoire

George Jellinek, ancien animateur de l’émission de radio The Vocal Scene (La scène vocale) a dit : « L’histoire d’un peuple est racontée dans ses chansons. » Il y a plusieurs années, la musique était un moyen essentiel pour les esclaves américains de raconter leur histoire. Elle était le principal outil du mouvement des droits civils pour en exprimer la vision. Si on veut connaître une culture et son peuple, on doit connaître la musique utilisée pour transmettre son histoire. C’est ainsi que la nation d’Israël a utilisé les psaumes. Les histoires et les prières l’ont aidée à se rappeler Dieu, tout particulièrement durant les longues années pendant lesquelles ce dernier a gardé le silence.

L'amour en action

À l’époque de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis, la miséricorde exigeait l’abolition de lois injustes, mais requérait aussi que chacun passe délibérément à l’action. Il fallait plus qu’enlever les signes « Blancs seulement » ou autoriser les Noirs à voter. L’accueil véritable et les bonnes relations exigeaient que les Blancs donnent le coup d’envoi à l’amitié ; et exigeaient aussi que les Noirs prennent (encore et encore) le risque de s’engager dans une amitié et un contexte où ils étaient lésés et exclus. Cela a nécessité de mettre l’amour en action.

Le puissant lion

L’Éthiopie souffre d’un taux dangereusement élevé de mariages d’enfants enlevés (on en estime le taux à 70 pour cent). Plus tôt cette année, sept hommes ont enlevé une jeune fille de douze ans, l’ont battue et l’on forcée à se marier avec l’un d’eux. Elle a réussi à s’échapper et lorsque les hommes l’ont retrouvée, ils ont fait face à de sérieux ennuis. Plusieurs lions s’étaient rassemblés autour de la jeune fille, éloignant ses agresseurs et la protégeant pendant toute une demi-journée. L’agent de police a déclaré : « [Les lions] ont monté la garde jusqu’à ce qu’on la trouve, puis ils l’ont laissée là, comme un cadeau, et sont retournés dans la forêt. »