ÉCHANSON DU ROI
Le passage de Néhémie 1 et 2, qui porte sur le travail, compte parmi mes passages bibliques préférés. Néhémie, l’employé du roi Artaxerxes, était un serviteur exemplaire au point que le roi, le voyant triste que Jérusalem soit encore en ruines, a voulu lui rendre honneur en lui venant en aide. Il a demandé à Néhémie : « Pourquoi as-tu mauvais visage ? […] Que demandes-tu ? » (2.2,4.) Ce n’était pas qu’un simple serviteur du roi, c’était son échanson, l’homme qui goûtait aux boissons du roi afin d’éviter que celui-ci se fasse empoisonner. Pour mériter un tel poste, il semblerait qu’il ait travaillé dur et qu’il ait honoré Dieu dans tout ce qu’il faisait. Si bien que le roi lui accordait ses requêtes.
LE DON DU SOUVENIR
Durant mes études au séminaire, j’ai travaillé dans une maison de retraite. Au cours de nos conversations, presque tous les patients en venaient à me dire qu’ils se sentaient maintenant seuls dans la vie et qu’ils étaient conscients de survivre à leurs pairs. La plupart se demandaient si l’on se souviendrait d’eux après leur départ.
DONNER AU SUIVANT
J’ai remarqué au fil des ans que ceux qui ont souffert sont les premiers à consoler ceux qui souffrent. Lorsqu’un jeune couple perd un enfant, un autre couple ayant subi la même épreuve lui offre son aide. Si un couple perd son revenu principal, un autre vient presque immédiatement lui offrir son assistance, se rappelant certaines années de vaches maigres. On voit souvent les membres du corps de Christ se soutenir et s’encourager les uns les autres. Ces chrétiens ont appris qu’ils peuvent se servir des épreuves qu’ils ont traversées pour venir en aide à ceux qui éprouvent des difficultés similaires.
LIRE À L’ENVERS
J’avoue qu’il m’arrive parfois de lire la fin d’un livre avant d’en lire le début. Cela me permet de savoir quels personnages vivent et lesquels meurent. En sachant l’issue de l’histoire, je peux me détendre et apprécier le récit et les personnages à leur juste valeur.
BIENVENUE AUX DERNIERS ARRIVÉS
Un soir que je faisais une visite dans une maison de santé, un résident du nom de Tom est sorti discrètement de sa chambre dans l’espoir de parler un peu avec moi. Après avoir discuté un moment, il m’a demandé : « Ça n’insulterait pas Dieu si je devenais chrétien aussi tard dans la vie ? » La question de Tom ne m’a pas étonné. Dans mes fonctions d’aumônier, j’ai souvent entendu ces propos sous diverses formes de la part d’aînés, de toxicomanes et d’anciens prisonniers. Ils croient avoir des raisons légitimes de penser qu’ils s’y prennent trop tard pour faire la connaissance de Dieu ou se mettre à son service.
IL PROTÈGE LES COEURS
Pendant des années, j’ai donné des études bibliques pour adultes dans une église locale en méditant soigneusement la Bible avant de répondre aux questions que l’on m’y posait. Plus tard, durant un cours magistral de mon premier trimestre au séminaire, à 40 ans, j’ai découvert que j’avais fourni une réponse terrible à la question sincère d’une femme qui assistait à l’un de mes cours. J’étais certain que ma réponse l’avait bouleversée durant les deux années qui s’étaient écoulées depuis que je l’avais vue pour la dernière fois, si bien qu’il me tardait de rectifier le tir pour son bien.
DANS L’ATTENTE DE SE RÉJOUIR
Durant son premier match de baseball de la Petite Ligue, un jeune de l’équipe dont j’étais l’entraîneur a reçu une balle en plein visage. Il n’a pas été blessé, mais il a subi un choc, bien entendu. Pendant le reste de la saison, il a eu peur de la balle. Match après match, il a courageusement essayé de jouer, mais il semblait tout simplement incapable de la frapper.
TOUT LE CONFORT DE LA MAISON
Quand j’étais directeur des ressources humaines d’une entreprise de construction, nous avons accepté quelques contrats dans un État voisin. Cela imposait à nos travailleurs deux heures de route par jour pour se rendre au chantier et en revenir, en plus de leur journée entière de travail. Afin de leur faciliter les choses, nous leur avons réservé des chambres de motel pour la semaine, mais nous avons également loué des fourgonnettes avec chauffeurs pour transporter ceux qui préféraient rentrer chez eux chaque jour. Or, ils ont presque tous choisi les fourgonnettes !
L’AMBITION EST-ELLE MAUVAISE ?
L’ambition est-elle mauvaise ? Est-il répréhensible de chercher à exceller et à être le meilleur ? C’est possible. La différence entre la bonne et la mauvaise ambition tient à l’objectif que nous poursuivons et aux motifs qui nous habitent, à savoir si nous recherchons la gloire de Dieu ou la nôtre.
LES YEUX DE JÉSUS
Nous faisions la queue chez le glacier lorsque je l’ai remarqué. Son visage portait les marques de trop de combats : un nez crochu et quelques cicatrices. Ses vêtements étaient froissés, bien que propres. Je me suis interposé entre lui et mes enfants, me servant de mon dos comme d’un mur.