JUSQU’AU BOUT
C’était mon premier jour de classe à l’Institut biblique de Moscou, où j’enseignais à des pasteurs russes. J’ai commencé par demander aux étudiants de se nommer et de me dire où ils œuvraient, mais l’un d’eux m’a choqué en déclarant avec audace : « De tous les pasteurs, je suis le plus fidèle au grand mandat ! » J’ai été pris temporairement de court jusqu’à ce qu’avec le sourire il ajoute : « Le grand mandat dit que nous devons apporter l’Évangile jusqu’aux extrémités de la terre. Je suis pasteur au nord du Cercle polaire, dans un village surnommé ‘‘Le bout du monde !’’ » Toute la classe a éclaté de rire, puis nous avons poursuivi le cours.
VOLER EN SOLO
Les 20 et 21 mai 1927 ont marqué un tournant dans l’histoire de l’aviation lorsque Charles Lindbergh a effectué en solo le premier vol transatlantique sans escale. D’autres vols transatlantiques avaient été réussis par le passé, mais jamais en ayant à ses commandes un pilote volant seul. C’était une réalisation historique. Lorsque Lindbergh a atterri à l’aéroport du Bourget, à Paris, il s’est fait accueillir par des milliers d’admirateurs applaudissant sa réussite. À son retour en Amérique, on l’a honoré encore par des défilés et des prix célébrant son courage et son esprit uniques.
POURQUOI NOUS TRAVAILLONS
Vers la fin des années 1960, Sir Christopher Wren a reçu pour mandat de rénover la cathédrale St. Paul à Londres. Selon la légende, il serait allé visiter le chantier de construction de ce superbe édifice et des ouvriers l’ont reconnu. Wren a fait le tour du chantier, demandant à plusieurs des hommes ce qu’ils faisaient. Un des ouvriers lui a répondu : « Je taille un morceau de pierre. » Un deuxième ouvrier lui a répondu : « Je gagne cinq shillings et deux pennies par jour. » Un troisième avait une perspective différente : « J’aide Christopher Wren à bâtir une cathédrale magnifique à la gloire de Dieu. » Quel contraste dans l’attitude et les motifs de cet ouvrier !
LA NOUVELLE NORMALITÉ
Formé pour faire du counseling auprès des gens traumatisés et endeuillés, un pasteur a fait remarquer que le plus grand défi des gens qui souffrent consiste rarement à surmonter la douleur immédiate que cause le deuil. En fait, leur plus grand problème consiste à s’adapter au nouveau genre de vie qui s’ensuit. Il se peut que ce qui a déjà été normal ne le soit plus jamais. Ainsi, le défi à relever pour ceux qui offrent leur aide consiste à aider les personnes qui souffrent à établir une « nouvelle normalité ». Il peut s’agir d’une nouvelle normalité qui n’inclut plus une santé robuste, une relation chérie ou un emploi satisfaisant. Ou encore, il peut s’agir de vivre sans l’être cher que la mort a emporté. La gravité de tels deuils nous oblige à vivre un genre de vie différent – peu importe combien cela nous dérange.
ILS REGARDENT
L’équipe d’un certain footballeur professionnel vivait une saison terrible, perdant semaine après semaine. Un journaliste lui a demandé comment il parvenait à rester assez motivé pour continuer de donner le maximum même si son équipe perdait presque tous les matchs. Il lui a répondu : « Mon père regarde le match. Ma mère regarde le match. Croyez-moi, je vais faire tout mon possible ! » Il reconnaissait qu’il y avait plus en jeu que le simple fait de gagner ou de perdre. Des gens regardaient le match, et cette réalité le poussait toujours à faire de son mieux.
ENTIÈREMENT REMIS
Un de mes amis m’informait de ce qui s’était passé au cours de la dernière année de sa vie, une année durant laquelle il avait continuellement reçu des traitements médicaux contre le cancer. Son sourire était un témoignage puissant en faveur de la bonne nouvelle qu’il venait de recevoir. Il a dit que, lors de son bilan annuel, le médecin lui avait annoncé que tous les résultats d’examen indiquaient la même chose : « Vous êtes entièrement remis ! » Quelle différence deux mots peuvent faire ! Pour mon ami, entièrement remis voulait dire que toute trace de la maladie qui l’avait menacé de mort à peine quelques mois plus tôt avait été éliminée de son corps. Nous nous sommes réjouis d’entendre dire qu’il était entièrement remis !
PAS UN MYTHE
Comme l’Histoire me fascine, j’ai regardé avec grand intérêt une émission spéciale de télévision portant sur le grand roi Arthur d’Angleterre. Tandis que chaque historien soulignait le fait qu’il n’existait aucun récit de témoins oculaires ni de preuves historiques pour étayer l’histoire du roi Arthur, de ses chevaliers et de leur table ronde, un thème a émergé. On en est venu à répéter qu’il s’agissait d’une « légende » ou d’un « mythe ». Il semblerait que son histoire ne soit qu’une légende que l’on aurait tissée au fil des siècles à partir de fragments d’autres histoires.
RESTE AVEC MOI
La finale de la Coupe d’Angleterre de football (foot) constitue là-bas l’un des plus grands événements de l’année. Depuis plus de cent ans, ce jour suscite de l’exaltation, des festivités et des compétitions. Cependant, ce qui me fascine le plus, c’est la façon dont on y commence un match. On chante d’abord le cantique traditionnel : « Abide With Me » (Reste avec moi).
INVISIBILITÉ MYSTÉRIEUSE
Partout dans le monde, nous subissons souvent les effets dramatiques d’une chose que personne ne peut voir. En 2011, par exemple, des tornades ont dévasté de nombreuses villes américaines en ravageant des quartiers résidentiels et d’affaires. Au cours de chaque saison des ouragans, nous constatons avec stupéfaction que des vents de plus de 150 km/h menacent de détruire ce que nous avons bâti.
UNE NOUVELLE JOURNÉE
J’ai assisté à une réunion en matinée que la personne responsable a ouverte par une prière : « Seigneur, merci pour aujourd’hui. C’est le début d’une nouvelle journée que nous n’avons jamais vue auparavant. » Même si l’idée semblait évidente, cette prière m’a amené à réfléchir à différentes choses. D’abord, étant donné que chaque journée constitue une nouvelle opportunité, elle abondera en choses que nous ne pouvons anticiper ou même auxquelles nous ne pouvons nous préparer. Par conséquent, il importe que nous reconnaissions nos limites et que nous comptions fidèlement sur Dieu – en choisissant intentionnellement de vivre par sa grâce et sa force plutôt qu’en comptant sur nos propres ressources.