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Articles by Bill Crowder

MERVEILLEUSE !

Alors que notre avion amorçait sa descente, l’agent de bord nous a lu la longue liste des renseignements relatifs à notre arrivée comme si elle la lisait pour la millième fois ce jour-là – sans émotion ni intérêt, comme si elle prononçait un long discours au sujet de notre arrivée imminente. Puis, d’un même ton las et trahissant l’ennui, elle a fini ainsi : « Passez une merveilleuse journée. » La sécheresse de son ton de voix contrastait avec ses paroles. Elle a dit « merveilleuse », mais sans la moindre trace de conviction.

PIERRE DE COADE

Partout dans la ville de Londres, il y a des statues et autres choses faites d’un matériau de construction unique portant le nom de pierre de Coade. Créée par Eleanor Coade pour son entreprise familiale vers la fin du xviiie siècle, cette pierre artificielle est presque indestructible et capable de supporter le passage du temps, les intempéries et la pollution par l’homme. Même si elle était une merveille durant la Révolution industrielle, on a toutefois cessé de l’utiliser dans les années 1840, après la mort d’Eleanor, la remplaçant par le béton de Portland comme matériau de construction. Malgré tout, il existe encore aujourd’hui des dizaines d’exemples de bâtiments faits de cette pierre robuste, ressemblant à de la céramique, qui ont survécu au dur climat londonien des cent cinquante dernières années.

ÊTRE UN TÉMOIN

Adolescent, j’ai été le témoin d’un accident de voiture. Ce qui l’a suivi est venu aggraver cette expérience boulversante. En ayant été le seul témoin, j’ai dû passer les mois suivants à raconter à une série d’avocats et d’experts en sinistres ce que j’avais vu. On ne s’attendait pas à ce que j’explique les aspects physiques de l’accident ni les détails relatifs au traumatisme médical qu’il a causé. On ne me demandait de dire que ce dont j’avais été le témoin.

LE SENTIER DE LA SAGESSE

On a entendu Albert Einstein dire : « Deux seules choses sont infinies, l’univers et la stupidité humaine, et je ne suis pas certain au sujet du premier. » Malheureusement, il semble que trop souvent il n’y ait pas de limite à la folie à laquelle nous nous prêtons – ni aux torts que nous causons par notre folie et les choix que celle-ci nous pousse à faire.

DES BONTÉS INÉPUISABLES

En me promenant dans l’aéroport O’Hare de Chicago, quelque chose a capté mon regard : le chapeau que portait une personne en train de traverser le hall à la course. Ce qui a retenu mon attention, c’est le message qu’il véhiculait en seulement deux mots : « Deny Everything » (Niez tout). Je me suis demandé ce qu’il signifiait. Ne reconnaissez jamais votre culpabilité ? Ou encore, refusez-vous les plaisirs et les luxes de la vie ? Je me suis interrogé sur le mystère de ce message des plus simples.

PRESQUE CONTENT ?

En entrant à pied dans le stationnement après le repas, j’ai vu une camionnette passer à toute allure entre les véhicules garés. En observant la conduite dangereuse du conducteur, j’ai remarqué ce qui était écrit sur la plaque minéralogique de la camionnette : « Almost Content » (Presque content). Après avoir réfléchi à ce message et au sentiment qu’il tentait de communiquer, j’en suis venu à la conclusion que le concept « presque content » n’existe pas. On est content ou on ne l’est pas.

UN SOUCI DÉCONCERTANT

Il y a un certain temps, j’ai écrit un article au sujet de ma femme, Marlene, et les problèmes que lui cause le vertige. Quand l’article a paru, je n’étais pas prêt à affronter le tsunami des lecteurs qui m’ont écrit pour m’offrir leurs encouragements, leur aide, leurs suggestions et, surtout, leur empathie par rapport à son état de santé. Ces messages provenaient de gens de tous les horizons vivant aux quatre coins de la terre. Ces expressions d’un intérêt bienveillant pour ma femme ont été si nombreuses qu’il nous était tout à fait impossible de répondre à toutes. C’était déconcertant, au meilleur sens du terme, de voir le corps de Christ réagir autant aux difficultés de Marlene. Nous en avons été profondément reconnaissants, et le sommes encore.

LE DON DE LA LUMIÈRE

Sir Christopher Wren a conçu et bâti plus de cinquante églises à Londres vers la fin des années 1600. Son style architectural se reconnaissait à deux particularités marquées : d’abord par des clochers hauts et robustes, ensuite par une caractéristique au sens plus profond. Wren était convaincu que toutes les fenêtres de ses églises devaient être en verre transparent, contrairement aux vitraux si prisés des églises de son temps. Des propos qu’on lui attribue nous en donnent en partie les raisons : « Le plus grand don que Dieu a fait à l’homme, c’est la lumière. » Pour Wren, permettre à la lumière de baigner les gens tandis qu’ils adoraient Dieu revenait à célébrer ce don.

LA DÉCEPTION : SOURCE DE JOIE

Quand je fréquentais le collège biblique, j’ai passé une audition pour faire partie d’une des équipes musicales itinérantes de l’école. Je me réjouissais à l’idée de prendre part à ce ministère, mais j’ai été très déçu d’apprendre que je ne ferais pas partie de l’équipe. Dans ma déception, je ne pouvais que me dire que les desseins de Dieu étaient supérieurs aux miens.

LES QUATRE-VINGTS AUTRES POUR CENT

Dernièrement, j’ai vu un panneau d’affichage disant que 80 pour cent de toute la vie sur la terre se trouvent dans la mer. Ce chiffre étonnant est difficile à assimiler, surtout parce que cette vie est majoritairement hors de vue.