« Nous voyons parfois des choses que nous préférerions ne pas voir », a dit Alexander McLean dans l’émission 60 Minutes. Ce Londonien avait dix-huit ans quand il était allé en Ouganda pour œuvrer dans une prison et un hospice, où il a vu ce qu’il aurait préféré ne pas voir : un vieil homme couché sans défense à côté de toilettes. McLean a pris soin de lui pendant cinq jours, puis l’homme est mort.

Cette expérience a fait naître une passion chez McLean. Une fois diplômé en droit, il est retourné en Afrique pour y aider les gens marginalisés. Il a fini par fonder Justice Defenders, un organisme défendant les prisonniers.

Beaucoup de gens vivent dans de terribles conditions. En déplorant la dévastation de son pays, le prophète Jérémie s’est plaint de se sentir invisible : « Que cela ne vous arrive pas, à vous qui passez sur le chemin ! Regardez et voyez s’il y a une souffrance pareille à la mienne » (LA 1.12).

Jérémie pleurait non seulement sur son propre sort, mais aussi sur celui de tous les opprimés : « Quand on écrase et piétine tous les prisonniers d’un pays, quand on viole le droit d’un homme […] le Seigneur ne le voit-il pas ? » (3.34-36.) Il a néanmoins gardé espoir : « En effet, le Seigneur ne rejette pas pour toujours » et « Seigneur, tu as défendu ma cause, tu as racheté ma vie » (V. 31,58).

Notre Dieu rédempteur nous appelle à remarquer et à servir les gens invisibles qui nous entourent.