« ARRRGH ! » ai-je tempêté quand un camion m’a coupée la route. Puis j’ai remarqué un message à l’arrière du camion : « Comment est ma conduite ? » accompagné d’un numéro de téléphone, que j’ai composé aussitôt. Une femme m’a demandé à quel sujet j’appelais, et j’ai évacué ma frustration. Elle a pris note du numéro du camionneur. Puis elle m’a dit d’un ton las : « Vous savez, vous pouvez toujours appeler pour rapporter une personne qui conduit bien. »
Aïe ! Cette remarque a immédiatement dégonflé mon pharisaïsme, et la honte m’a envahie. En exigeant qu’on me fasse « justice », je n’avais pas pris le temps de considérer l’effet que ma furie risquait d’avoir sur cette femme au travail difficile. L’incompatibilité de ma foi et de mes actions – à ce moment-là – s’est avérée dévastatrice.
Dans son épître, Jacques se concentre sur l’écart entre nos actions et nos convictions. Jacques 1.19,20 dit : « Sachez-le, mes frères bien-aimés. Ainsi, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en colère ; car la colère de l’homme n’accomplit pas la justice de Dieu. » Il ajoute ensuite : « Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l’écouter en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements » (V. 22).
Nul d’entre nous n’est parfait. Notre « conduite » dans la vie laisse parfois à désirer. Il faut le confesser et solliciter avec foi l’aide de Dieu, pour se corriger.
En quoi le fait de parler promptement et sous le coup de la colère est-il problématique ? Comment mieux vivre vos convictions ?
Père, il arrive parfois que la colère prenne le dessus et que je blesse par mes paroles. Aide-moi à m’améliorer en ce sens.