Je m’amuse souvent des jours spéciaux non fériés qui sont inventés. Le 17 mai est ainsi la « Journée Mondiale de la Pâtisserie » et le 20 juillet la « Journée internationale de la Lune » ! On a appelé la journée d’aujourd’hui le « Jour de l’Humilité ». Universellement reconnue comme une vertu, l’humilité vaut certainement la peine d’être célébrée. Fait intéressant, par contre, cela n’a pas toujours été le cas.

Dans l’Antiquité, on considérait l’humilité comme une faiblesse, et non une vertu, à laquelle on préférait l’honneur. On s’attendait à ce que les gens se targuent de leurs réalisations, cherchent à élever leur statut plutôt que de l’abaisser. L’humilité était synonyme d’infériorité, comme un serviteur envers son maître. Tout cela a cependant changé, nous disent les historiens, à la crucifixion de Jésus. Celui qui était Dieu en tout point a renoncé à son statut divin afin de devenir un serviteur et s’humilier jusqu’à mourir pour nous (PH 2.6-8). Un tel acte digne d’éloges nous a obligés à redéfinir l’humilité. À la fin du 1er siècle, même les auteurs séculiers appelaient l’humilité une vertu, en raison de ce que Christ avait fait.

Chaque fois que l’on fait l’éloge de quelqu’un pour s’être montré humble, on prêche subtilement l’Évangile. Car, sans Jésus, l’humilité ne serait pas une « bonne » chose et un « Jour de l’Humilité » serait impensable. Christ a renoncé à son statut pour nous, révélant tout au long de l’Histoire la nature humble de Dieu.