En 1917, Frederick Lehman, un homme d’affaires californien accablé de dettes, a composé les paroles du cantique « L’amour de Dieu ». Sous le coup de l’inspiration, il a vite écrit les deux premières strophes, mais a buté sur la troisième. Il s’est alors rappelé un poème découvert des années plus tôt sur les murs d’une prison. Un détenu l’avait gravé dans la pierre pour exprimer une profonde conscience de l’amour de Dieu. Comme ce poème comportait des vers de même longueur que son cantique, Lehman l’a utilisé comme troisième strophe.

Il nous arrive aussi de devoir surmonter des difficultés, comme cela a été le cas de Lehman et du poète emprisonné. En proie au désespoir, nous ferions bien d’imiter David en cherchant refuge à l’ombre des ailes de Dieu (PS 57.2). Il n’y a rien de mal à crier à lui (V. 3) pour lui confier nos problèmes et nos craintes quand nous sommes parmi des lions (V. 5). Ne tardons pas à nous remémorer la générosité dont Dieu a fait preuve par le passé et à nous joindre à David, qui a déclaré : « [Je] chanterai, je ferai retentir mes instruments […] Je réveillerai l’aurore » (V. 8,9).

Le cantique le dit bien : « L’amour de Dieu […] est plus grand que les espaces ; même en l’abîme il nous atteint. » C’est précisément quand nous sommes désespérés que nous devons saisir combien l’amour divin est grand et qu’il « atteint jusqu’aux cieux » (V. 11).