Je suis arrivée au centre de cancérologie, où j’allais servir à demeure de proche-aidante à ma mère, en me sentant seule et apeurée. J’avais laissé ma famille et mon réseau de soutien à plus de 1 200 kilomètres derrière moi. Toutefois, avant même que je puisse toucher à mes bagages, Frank, un homme au large sourire, m’a offert son aide. Quand nous sommes arrivés au cinquième étage, j’avais déjà prévu de rencontrer sa femme, Lori, qui prenait soin de lui durant ses traitements. Ce couple n’a pas tardé à devenir comme ma famille. Nous avons ri, discuté, pleuré et prié ensemble. Bien que nous nous sentions tous dépaysés, notre relation avec Dieu nous a gardés enracinés dans l’amour fraternel.

Lorsque Ruth s’est engagée à s’occuper de sa belle-mère, Naomi, elle a laissé derrière elle la sécurité de ce qui lui était familier. Ruth « alla glaner dans un champ, derrière les moissonneurs » (RU 2.3). Le surveillant a alors dit ceci au propriétaire du champ, Boaz : « Et depuis ce matin qu’elle est venue, elle a été debout jusqu’à présent, et ne s’est reposée qu’un moment dans la maison » (V. 7). Ruth a ainsi trouvé un endroit sûr avec des gens prêts à s’occuper d’elle tandis qu’elle s’occupait de Naomi (V. 8,9). Et Dieu a pourvu aux besoins de Ruth et de Naomi par la générosité de Boaz (V. 14-16).

Les circonstances de la vie peuvent nous mener à des endroits inattendus, bien au-delà de notre zone de confort, où Dieu nous gardera ancrés dans l’amour fraternel.