Au lycée, Spencer était champion d’État sur piste ; puis il est devenu boursier intégral dans une prestigieuse université. Il vit maintenant dans une des plus grandes villes américaines et est très respecté dans le domaine de l’ingénierie chimique. Il reste que, si vous lui demandiez quelles ont été ses plus grandes réalisations, il ne mentionnerait aucune de ces choses. Il vous parlerait avec une joie débordante des voyages qu’il fait au Nicaragua tous les quelques mois pour voir comment vont les jeunes et les enseignants d’un programme de tutorat qu’il a contribué à mettre sur pied dans une des régions les plus pauvres du pays. Et il vous dirait à quel point le fait de les servir enrichit sa vie.
« Les plus petits », voilà l’expression que Jésus a employée pour décrire ceux qui, selon les normes du monde, n’ont pas grand-chose sinon rien à offrir en retour de notre service. Ce sont les hommes, les femmes et les enfants que le monde néglige – ou oublie complètement. Ce sont pourtant justement ces gens que Jésus élève à un statut enviable en disant d’eux : « [Toutes] les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites » (MT 25.40). Nul besoin d’être diplômé d’une prestigieuse université pour comprendre ce que Christ veut dire : servir « ces plus petits » revient à le servir, lui. Tout ce qu’il faut, c’est un cœur bien disposé.
Quoi que nous fassions pour « l’un de ces plus petits », nous le faisons pour Dieu.