On est dans la bibliothèque et on peut voir les flammes juste dehors ! » Nous entendions son affolement dans la voix de notre fille. En même temps, nous savions que son campus universitaire était l’endroit le plus sûr pour elle et ses près de 3 000 camarades étudiants. En 2018, l’incendie Woolsey s’est propagé plus vite que tout le monde l’avait anticipé – surtout les sapeurs-pompiers. Les températures record et la sécheresse dans le canyon californien, ainsi que les légendaires vents Santa Ana, ont suffi à enflammer de simples étincelles. Or, ces flammes en sont venues à brûler 40 000 hectares, à détruire 1 600 structures et à tuer trois personnes. Sur les photos prises après que l’incendie a été maîtrisé, la côte habituellement luxuriante ressemblait à la surface aride de la lune.
Dans son épître, Jacques nomme des choses plutôt petites, mais puissantes : le mors d’un cheval et le gouvernail d’un navire (3.3,4). Même s’ils nous sont bien connus, ces exemples nous sont aussi quelque peu distants. Par contre, Jacques nomme une chose un peu plus évocatrice pour nous, une petite chose que possède tout être humain : la langue. Et même si le chapitre 3 s’adresse plus particulièrement aux enseignants de la Bible (V. 1), son application s’étend à chacun de nous. Malgré sa petitesse, la langue peut avoir des effets désastreux.
Notre petite langue est puissante, mais notre grand Dieu l’est plus encore. Son aide au quotidien nous procure la force de la dominer et guide nos paroles.
Veillons à tenir notre langue pour éviter de blesser profondément.