Même si le frère de mon mari vit à environ 1 900 km des montagnes du Colorado, Gerrits a toujours été un membre chéri de la famille en raison de son grand sens de l’humour et de sa gentillesse. Par contre, du plus loin que je puisse me rappeler, ses frères et sœurs l’ont toujours taquiné en évoquant le favoritisme de leur mère à son égard. Il y a plusieurs années, ils lui ont même offert un t-shirt sur lequel on pouvait lire : « I’m Mom’s Favorite » (Je suis le préféré de maman). Bien que nous aimions tous les taquineries de nos proches, le vrai favoritisme n’a rien de drôle.
Dans Genèse 37, nous lisons que Jacob a donné à son fils Joseph une belle tunique, signifiant ainsi à ses autres enfants que Joseph était unique (V. 3). Cette tunique criait haut et fort : « Joseph est mon fils préféré. »
Un favoritisme affiché peut s’avérer dommageable dans une famille. La mère de Jacob, Rebecca, l’avait préféré à Ésaü, ce qui a créé un conflit entre les deux frères (25.28). Or, cette dysfonction s’est perpétuée lorsque Jacob a préféré sa femme Rachel (la mère de Joseph) à sa femme Léa, entraînant ainsi discorde et souffrance (29.30,31). Ce favoritisme explique indubitablement le mépris que les frères de Joseph lui ont voué, allant jusqu’à comploter sa mort (37.18).
Il se peut que nous manquions d’objectivité dans nos relations, mais nous devons éviter tout favoritisme et aimer chacun comme le Père nous aime (JN 13.34).
Traitons toujours les gens sur un pied d’égalité, sans faire de favoritisme.