Un collègue m’a demandé en présence d’autres collègues ce que, en tant que chrétien, je pensais de l’euthanasie. Tous ont cessé de parler et se sont tournés vers moi. Pendant vingt minutes j’ai tenté, sans débattre, de présenter les attributs de Christ à ceux qui ne le connaissaient pas : son amour, sa compassion, son immuabilité et sa justice parfaite. J’ai parlé de Jésus et de son amour et j’ai prié pour que mes collègues puissent recevoir un aperçu du caractère de Dieu et non pas des arguments d’un théologien érudit.

Paul a commencé sa deuxième lettre à l’Église de Corinthe par une série d’exhortations : il nous appelle à être le parfum de Christ non seulement en présence d’autres chrétiens, mais aussi partout où nous allons (2 CO 2.15). Il est facile d’avoir l’air spirituel et de parler comme un chrétien en utilisant des expressions spirituelles le dimanche matin ; mais lorsqu’un non-croyant, un anarchiste peut-être (comme mon collègue de travail), nous demande notre opinion sur un sujet chaud, notre réponse dégage-t-elle la bonne odeur de Christ ? Si ce n’est pas le cas, évitons-nous le sujet ou nous lançons-nous dans un débat houleux ?

L’apôtre encourage l’Église primitive à être remplie de l’amour de Jésus au point de ne pouvoir le cacher. La bonne odeur de Christ devait devancer les chrétiens, pénétrer leurs conversations et rester imprégnée longtemps après qu’ils aient quitté leurs interlocuteurs. Quand nous parlons aux autres croyants, nous édifions leur foi et nous les vivifions ; quand nous parlons à ceux qui rejettent l’Évangile et qui s’en moquent, nous rendons évidente leur mort spirituelle puisqu’ils rejettent de plein gré leur Sauveur. (V. 16).

C’est pour nous une merveilleuse image et une leçon stimulante ! Puissions-nous répandre la bonne odeur de Christ en toutes circonstances et dans toutes nos conversations « avec sincérité […] de la part de Dieu ».