Ma femme Miska et moi nous fréquentions et notre relation était devenue sérieuse. Le mariage était la prochaine étape à franchir. Toutefois, j’ai hésité pendant plus d’un an avant d’entamer le sujet. Nous avons même rompu deux fois à cause de notre mauvaise communication et de nos attentes divergentes. Après quelques conversations sérieuses, j’ai dû me rendre à l’évidence : j’avais peur de l’engagement. J’aimais Miska, mais je voulais laisser la porte ouverte à d’autres possibilités. J’étais hanté par les « si » et par tous les tournants possibles qu’aurait pu prendre notre relation. La peur de l’engagement n’est pas inhabituelle, mais c’est une attitude puérile. Aimer exige de prendre des risques. Dire « oui » à une personne, c’est dire « non » à d’autres.

Le psalmiste a parlé d’une foi qui n’a pas peur de prendre des risques, qui est engagée envers Dieu, qui repousse toutes autres options concurrentielles et qui coupe les ponts avec tout le reste. Il a écrit : « Éternel ! j’élève à toi mon âme. Mon Dieu ! En toi je me confie : que je ne sois pas couvert de honte ! » (PS 25.1,2.) Ces paroles me rappellent l’apôtre Pierre. Lorsque Jésus lui a demandé s’il allait lui aussi l’abandonner, Pierre a maintenu qu’il resterait avec lui puisqu’il n’avait nulle part où aller (JN 6.68). Pour nous qui choisissons de suivre Jésus, il arrivera inévitablement que nous ayons à abandonner notre vie et notre avenir dans les mains de Dieu.

Parfois, ces pas de foi audacieux se feront avec crainte et tremblement, comme pour le psalmiste qui a supplié Dieu de ne pas l’abandonner ni de lui permettre de connaître la honte et la ruine. Dieu connaît notre cœur hésitant et il nous garantit que « [tous] ceux qui espèrent en [lui] ne seront point confondus » (PS 25.3). Nous pouvons être téméraires grâce à notre confiance en Christ et placer toute notre « espérance » en lui (V. 5).