Une femme et sa fille m’ont approché après que j’ai parlé dans ma prédication de Dieu qui peut transformer notre douleur en quelque chose de bon. La fille, Kate, était trop désemparée pour parler, alors sa mère l’a fait pour elle.
« L’année dernière, le mari de Kate a été arrêté pour actions indécentes envers des enfants, y compris envers sa propre fille. Depuis ce temps, Kate a perdu son mari, ses enfants et beaucoup de ses amis. Personne ne veut être associé à de tels actes. Nous avons été touchées par ce que vous avez dit aujourd’hui, mais croyez-vous vraiment que du bien puisse découler de cette situation ? »
J’ai prié silencieusement avant de répondre. La dernière chose dont Kate et sa mère avaient besoin était de faux espoirs et du verbiage religieux.
L’apôtre Paul avait connu trop de souffrance pour la traiter à la légère. Il avait été flagellé, battu et maltraité pour avoir été un disciple de Jésus (2 CO 6.5). Ses amis l’avaient abandonné (2 TI 4.9-11). Toutefois, en laissant Dieu l’accompagner dans cette souffrance, il avait fait une découverte importante : sa souffrance l’unissait à la souffrance de Jésus, et par elle, la vie ressuscitée de Jésus était révélée à travers lui (2 CO 4.10). La « mort » devant laquelle se trouvait Paul amenait les autres à la vie (V. 12,14,15). Ses blessures profondes apportaient la guérison à son entourage.
« Kate, ai-je dit, ceux qui sont le plus proche de vous vous ont trahi. Mais si vous laissez Dieu vous accompagner dans cette souffrance et que vous consignez ce que vous découvrez à mesure que vous réapprenez à faire confiance aux autres, vous pourrez aider beaucoup de gens à rebâtir leur confiance après avoir été eux-mêmes trahis. Ce sera une façon efficace de transformer votre souffrance en quelque chose de positif. »
Paul a découvert que Dieu rachète notre souffrance de la même manière qu’il l’a racheté pour Jésus à la croix : en transformant nos blessures profondes en une guérison profonde pour les autres.