Lorsque j’étais enfant, mon père m’incitait à être courageux et à prendre des risques. Il voyait bien que je réfléchissais trop aux situations ou que je me protégeais. « Fais quelque chose ! » me disait-il. Puis, pour plaisanter, il ajoutait : « Même si c’est mauvais, fait quelque chose ! »

La parabole de Jésus sur les trois serviteurs inspire la même sagesse. Avant de partir en voyage, le maître convoque les trois hommes et leur donne de l’argent à gérer pendant son absence. Il divise la somme et donne « à chacun selon sa capacité » (V. 15). Le premier reçoit cinq talents (un talent équivaut à environ quinze ans de salaire), le deuxième, deux talents et le troisième, un talent. Le maître ne donne pas à ses serviteurs plus que ce qu’ils peuvent gérer.

Lorsqu’il revient, les deux premiers serviteurs ont doublé leurs talents. Le maître les couvre d’éloges quoiqu’ils n’aient pas amassé la même somme d’argent. Il dit à chacun : « C’est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître » (V. 21,23).

Le troisième serviteur, quant à lui, est paresseux et déloyal. Il s’est contenté de cacher l’argent de son maître. Le maître lui dit : « [Il] te fallait donc remettre mon argent aux banquiers, et, à mon retour, j’aurais retiré ce qui est à moi avec un intérêt » (V. 27). Le maître est satisfait des deux premiers ouvriers malgré leurs profits différents et il semble qu’il aurait été assez gracieux pour se contenter des intérêts que le troisième homme aurait gagnés en déposant son argent à la banque. Il ne peut toutefois pas tolérer un serviteur qui prend ses instructions à la légère. J’imagine le maître dire la même chose que mon père : « Fais quelque chose. »

De même, notre Dieu aimant et gracieux nous invite à bien administrer ce qu’il nous a généreusement confié !