En décembre dernier, vingt minutes ont suffi pour que quatre Pakistanaises soient tuées par balle dans la ville de Karachi. Puis, une cinquième a été abattue à Peshawar. Pour rendre la situation encore plus horrible, ces femmes faisaient partie d’une équipe médicale qui était en train de mettre sur pied un programme de vaccination contre la polio organisé par l’ONU. Un porte-parole de la police de Karachi a expliqué à la BBC que « ces attaques étaient prévues d’avance et coordonnées dans diverses localités ».
Les autorités n’ont pas découvert les responsables des attaques, mais les talibans ont déjà fait des menaces aux équipes de vaccination contre la poliomyélite. Ils s’opposent aux approches occidentales de prévention des maladies. Les cinq femmes sont mortes en protégeant des enfants et en tentant d’éviter une nouvelle épidémie de poliomyélite.
L’apôtre Pierre a parlé à ceux qui, comme ces femmes, étaient « zélés pour le bien » (1 Pi 3.13). Dans notre monde déchu, faire le bien ne nous préserve pas des tragédies, des épreuves et des conséquences douloureuses du péché. En fait, il en coûte souvent cher de faire le bien (faire face à une situation dangereuse à la place d’une autre personne, ou renoncer à combler ses propres besoins pour le bien des autres).
Toutefois, c’est Dieu qui écrit la fin de l’histoire. Pierre a dit : « [Même] si vous souffriez pour la justice, vous seriez heureux ». Savoir cela nous permet de ne pas avoir peur de vivre audacieusement et d’être généreux. « N’ayez […] aucune crainte, et ne soyez pas troublés » (v. 14). Il semble que la souffrance ne soit pas l’ultime tragédie. Au contraire, vivre en contradiction avec Dieu est le pire des désastres. « Car il vaut mieux souffrir, si telle est la volonté de Dieu, en faisant le bien qu’en faisant le mal » (v. 17).
Jésus témoigne de cette vie audacieuse et généreuse jusqu’à endurer la souffrance. Pierre nous rappelle que : « Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu ; il a été mis à mort quant à la chair, et rendu vivant quant à l’Esprit » (v. 18).
Avez-vous déjà souffert en tentant de faire le bien ? Qu’est-ce que la souffrance que Jésus a endurée pour votre bien vous communique-t-elle à l’égard de votre propre souffrance ?