Que seriez-vous prêt à faire pour suivre Dieu ? Aimer les autres ? Absolument. Vendre tous vos biens et donner votre argent aux pauvres ? C’est fait. Qu’en est-il de pardonner à la personne qui vous a fait du tort ? Euh ! C’est une question difficile. Êtes-vous sûr que je doive le faire ?

Jésus l’a dit. Deux fois. Le Notre Père implore Dieu : « [Pardonne]-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés » (Mt 6.12). Pour bien nous le faire comprendre, Jésus a raconté l’histoire d’un serviteur pardonné qui refusait de pardonner aux autres. Son maître était si furieux qu’il « le livra aux bourreaux ». Et Jésus dit : « C’est ainsi que mon Père céleste vous traitera, si chacun de vous ne pardonne à son frère de tout son coeur » (18.34,35 ; italiques pour souligner).

Pourquoi avons-nous tant de mal à pardonner ? C’est difficile parce que le pardon semble injuste et illogique. Après ce qu’ils ont fait, il ne devrait pas être possible qu’ils n’aient qu’à présenter des excuses pour que tout redevienne soudainement normal. Pardonner, c’est comme les laisser « s’en tirer à bon compte ». Nous voici à nouveau victimes.

Psaume 130 offre de l’aide à ceux qui ont du mal à pardonner. Premièrement, bien que nous devions accorder le pardon à ceux qui nous ont fait du tort, la véritable réconciliation passe par le pardon et la repentance. Le psalmiste prend la responsabilité de son péché et est, de ce fait, disposé à être réconcilié avec Dieu (v. 1‑3). Le plein pardon ne peut exister sans la repentance, et la repentance signifie qu’ils ne « s’en tirent pas à bon compte ».

Deuxièmement, remarquez que c’est Dieu qui nous a pardonné le premier (v. 4). Nous étions à sa merci. Pourtant, il a choisi d’étendre sa miséricorde et sa grâce sur nous, même si le prix en était élevé (la mort de son Fils). Pardonner n’est jamais facile, mais cela aide à nous rappeler que c’est un signe de la vraie puissance et de l’amour.