Dans la foulée de nombreuses confessions publiques de politiciens déchus, de personnalités sportives et de dirigeants d’entreprises, Paul Wilkes fait référence à la distinction pratique que fait Susan Wise Bauer : « Les excuses sont une expression de regrets : Je suis désolé. Une confession, c’est l’aveu d’une faute : Je suis désolé d’avoir commis une faute. J’ai péché. » Elle continue ainsi : « Les excuses sont adressées à un public. Les confessions impliquent un changement intérieur… qui se manifeste par des actions visibles. »

L’apôtre Paul a lui aussi fait, une importante distinction entre la tristesse selon Dieu, qui est conforme aux normes de Dieu, et la tristesse du monde qui ne l’est pas (2 Co 7.10). Paul dit que les regrets et la douleur émotionnelle qui viennent de Dieu produisent la repentance – un changement dans notre mentalité et notre comportement.

Étant donné que les croyants de Corinthe ont bien accueilli la réprimande de l’apôtre et ont pris conscience de leurs péchés, Paul voulait qu’ils en éprouvent une tristesse amère et qu’ils se tournent vers Dieu pour obtenir le pardon et être transformés. Cette tristesse selon Dieu produit, entre autres, la sincérité, la volonté de se racheter et le désir de vivre pieusement. Ainsi, la tristesse selon Dieu conduit au salut. La tristesse du monde, par contre, ne produit pas de repentance centrée sur Dieu. Pierre était un exemple de tristesse selon Dieu (Mt 26.75 ; Jn 21.15‑19) et Judas, un exemple de tristesse selon le monde (Mt 27.3-5).

Il ne suffit pas pour un croyant de regretter les effets du péché ou simplement d’en être désolé. Quand notre tristesse ne mène pas à une transformation centrée sur Dieu, elle devient de l’apitoiement sur soi et du chagrin improductif, et mène à la mort. Un croyant qui fait preuve de tristesse selon Dieu accepte la réprimande de la Parole de Dieu, réalise qu’il a transgressé ses normes, admet humblement ses échecs, se conforme aux normes de Dieu et se remet à son service.