Alors que j’aidais à organiser une activité de dons de vêtements pour l’Église, je me suis arrêtée pour toucher l’étoffe soyeuse d’un pull en cachemire. Lorsque je me suis rendu compte qu’il m’allait, j’ai considéré l’éventualité de me l’approprier – gratuitement ! Les bénévoles avaient le droit de choisir les dons en premier. Le cachemire est un tissu très cher, et même si j’avais suffisamment de pulls, celui-là criait mon nom. Après avoir fait face à un dilemme intérieur, j’ai fini par l’offrir à une collègue qui l’a accepté avec joie.

Je ne refoule pas toujours les désirs cupides qui dévorent mon coeur – j’échoue souvent. Guéhazi, le serviteur d’Élisée, a cédé à la cupidité après qu’Élisée a guéri Naaman de la lèpre. Naaman voulait récompenser Élisée pour avoir rétabli sa santé, mais celui-ci a dit : « Aussi vrai que l’Éternel […] est vivant, je n’accepterai rien » (2 R 5.16 ; Semeur).

Toutefois, Guéhazi se disait en lui-même : « [Je] vais courir après [Naaman], et j’en obtiendrai quelque chose » (v. 20). Guéhazi s’est approché de Naaman et lui a demandé des habits et de l’argent pour des visiteurs qui venaient tout juste d’arriver chez Élisée. Naaman lui a volontiers remis des habits et le double d’argent.

Lorsqu’Élisée a signalé à Guéhazi sa faute, il l’a nié (v. 25). Toutefois, le prophète était avisé. Il a demandé : « Est-ce le temps de prendre de l’argent et de prendre des vêtements ? » (v. 26.) Et Guéhazi a été frappé de la lèpre – une maladie physique qui reflétait sa déchéance spirituelle.

L’avidité, c’est l’appétit incontrôlable d’en vouloir toujours plus. Cela peut commencer en satisfaisant un désir bien légitime, puis se transformer en une soif insatiable qui devient une habitude. Imaginez ce qui arriverait si nos désirs les plus profonds étaient rachetés et redirigés vers Dieu. Nous pourrions proclamer : « Comme une biche soupire après des courants d’eau, ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu ! » (Ps 42.2.)