Mon ami âgé m’a appelé pour me demander si je voulais bien aller chez lui et prier avec sa femme qui, selon lui, pourrait ne pas passer la nuit. C’était un saint privilège pour moi que de m’agenouiller près de son lit.

Lorsque j’ai pris la main de Janet, elle m’a regardé et a dit : « Comment fais-je cela ? Je ne suis jamais décédée auparavant. » Je lui ai demandé si elle était prête à s’en aller, et elle m’a répondu qu’elle avait donné sa vie à Jésus, il y a fort longtemps, et qu’elle ne s’arrêterait pas là. Elle était persuadée qu’il la soutiendra tout au long de l’étape finale. Janet a discuté de ses parents pieux, de ses trois enfants et d’une douzaine de petits‑enfants qui, à sa connaissance, vivaient tous pour le Seigneur. Nous avons joint nos mains et remercié Dieu pour l’héritage qu’elle avait transmis à la génération suivante. Nous avons loué Dieu pour sa résurrection à venir et nous avons pleuré de tristesse en raison de sa mort imminente.

En retournant à la maison, j’ai réalisé que nous avions parlé uniquement des gens faisant partie de sa vie : Jésus, ses parents, son mari et ses enfants. Janet n’a pas fait mention de l’emploi qu’elle a quitté pour rester à la maison et prendre soin de ses enfants – seulement qu’ils sont devenus ce qu’elle espérait. Alors qu’elle gisait mourante, Janet ne songeait pas à ses biens, ses projets, ses problèmes, mais seulement aux gens qui avaient apporté du bonheur dans sa vie. J’ai réfléchi aux fardeaux qui avaient pesé sur mon coeur plus tôt aujourd’hui. Les factures et les problèmes quotidiens qui autrefois paraissaient si lourds semblent maintenant anodins.

La pensée de la mort remet les prioritées en place. C’est pourquoi Salomon a dit : « Mieux vaut aller dans une maison de deuil que d’aller dans une maison de festin ; car c’est là la fin de tout homme, et celui qui vit prend la chose à coeur » (Ec 7.2). Un jour, vous allez mourir. À votre avis, qu’est-ce qui aura de l’importance à ce moment-là ? Vivez en conséquence.