George Jellinek, ancien animateur de l’émission de radio The Vocal Scene (La scène vocale) a dit : « L’histoire d’un peuple est racontée dans ses chansons. » Il y a plusieurs années, la musique était un moyen essentiel pour les esclaves américains de raconter leur histoire. Elle était le principal outil du mouvement des droits civils pour en exprimer la vision. Si on veut connaître une culture et son peuple, on doit connaître la musique utilisée pour transmettre son histoire. C’est ainsi que la nation d’Israël a utilisé les psaumes. Les histoires et les prières l’ont aidée à se rappeler Dieu, tout particulièrement durant les longues années pendant lesquelles ce dernier a gardé le silence.
Psaume 82 est un chant qui décrit le long silence de Dieu lorsque les espoirs du peuple ne correspondaient pas à leur expérience de Dieu. Les Juifs croyaient en un Dieu juste et bon, un Dieu qui rend « justice au faible et à l’orphelin » (v. 3). Cependant, leur expérience avait porté un dur coup à leur foi persistante. Au lieu d’être protégés, le misérable et le faible tombaient aux mains des « méchants » (v. 4). Nous comprenons cela. À notre époque, le cupide acquiert le pouvoir et la richesse tandis que le faible, l’affamé et l’orphelin croupissent dans la pauvreté. Si Dieu est si bon et si puissant, pourquoi ne voyons-nous pas plus de manifestations de sa puissance ?
Ébranlés par leur propre foi vacillante, les Israélites ont prié. Leurs chansons étaient composées de paroles directes, désespérées et pleines d’espoir : « Lève-toi, ô Dieu, juge la terre ! Car toutes les nations t’appartiennent » (v. 8). Même si l’illusion de l’inactivité de Dieu les rendait perplexes, ils ont vu en Dieu l’unique espoir. Seul Dieu peut juger. Seul Dieu peut rendre bonnes les mauvaises choses.
Il ne nous oublie pas. Cette période n’est que le refrain d’une très longue et très vieille chanson. Depuis son premier accord, l’histoire a été chantée à un rythme constant. Notre foi exige que l’on prenne part au chant. Dieu est la mélodie que chante l’histoire.
En quelles occasions êtes-vous tenté de croire que Dieu n’agit pas dans votre vie ? En quoi les attributs de Dieu (et sa force) traduisent-ils différemment la façon dont vous comprenez ses actions ?