Un bébé qui pleure à l’heure du coucher est un supplice pour de jeunes parents. Lorsque ma femme et moi avons été confrontés à ce phénomène pour la première fois, nous avons dû résister à la forte envie d’entrer dans la chambre de notre enfant pour la réconforter. Nous jetions un regard dans la pièce de temps à autre pour nous assurer qu’elle ne courait aucun danger, mais nous nous abstenions d’entrer.

Pourquoi les parents infligent-ils à leurs enfants (et à eux-mêmes) un tel supplice ? L’une des raisons est de faire comprendre aux tout-petits que le monde ne tourne pas autour d’eux.(D’accord, c’est peut-être le cas lorsqu’ils sont très jeunes, mais on ne veut pas qu’ils le sachent !)

S’empêcher de prendre notre bébé au moindre cri est aussi une manière de l’aider à développer une résistance qui l’aidera plus tard à surmonter les difficultés. Ainsi, bien que vous puissiez croire le contraire, nous étions avec nos enfants chaque fois qu’ils sanglotaient et pleuraient.

De la même façon, il est possible que nous ne ressentions pas la présence de Dieu lorsque nous vivons des moments difficiles, mais ça ne veut pas dire qu’il n’est pas là, en train de travailler dans les coulisses. Joseph avait des raisons de croire que Dieu n’était pas présent dans sa vie. Ces frères jaloux l’ont vendu comme esclave (Ge 37.12‑28). Il a ensuite été emmené à l’étranger où il a été jeté en prison pour un crime qu’il n’avait pas commis (39.1-20).

Même dans cette prison « [l]’Éternel fut avec lui » (v.20,21). Voici ce que Joseph dit à ses frères, qui l’avaient trahi, plusieurs années plus tard : « Vous aviez médité de me faire du mal : Dieu l’a changé en bien, pour accomplir ce qui arrive aujourd’hui, pour sauver la vie à un peuple nombreux » (50.20).

Dieu est là, même lorsque nous ne ressentons pas sa présence.