Juste à ce moment, le Seigneur des Aigles fondit du haut des airs, le saisit dans ses serres et disparut. — Le Hobbit

Dans l’histoire d’un héros peu crédible, J. R. R. Tolkien dépeint une image frappante d’une délivrance prescrite et inattendue. Cerné par des loups et des gobelins, Bilbo croyait que tout était fini. Avec ses amis, il était emprisonné entre les arbres qui ont vite été embrasés par le feu des gobelins. Gandalf grimpa sur la plus haute branche et disparut. Offrant une merveilleuse vision de la délivrance opportune de Dieu ; des aigles immenses surgirent pour sauver le groupe de voyageurs et les mener en lieu sûr. Pris de vertige, Bilbo détesta le voyage.

Les Israélites peuvent s’identifier à ces voyageurs. Ils avaient passé des centaines d’années dans l’esclavage en Égypte. Connaissant les histoires des promesses et de la provision de Dieu, ils ont peut-être cru qu’elles n’étaient que des légendes transmises de génération en génération afin de raviver l’espoir, mais la délivrance de Dieu est devenue bien réelle. Toutefois, pendant leur voyage vers un lieu sûr (la Terre promise), ils ont regardé autour d’eux et se sont demandé si c’était vraiment le meilleur moyen de recouvrer leur liberté. Les circonstances leur donnaient l’impression qu’ils étaient en train de couler plutôt que de s’envoler, et ils avaient peur.

Pour les Israélites, tout laissait croire que Dieu les avait abandonnés à une mort certaine dans le désert (Ex 17.1-3). Leurs chants étaient retentissants et majestueux lorsqu’ils voyaient ce qu’il était en train de faire (15.1-21), mais quand ils n’appercevaient plus sa main, ils étaient découragés.

Nos vies sont grandement influencées par l’inconnu, et la réaction du peuple d’Israël démontre qu’une « foi limitée » exige des preuves (Mt 8.24-26), alors qu’une « foi solide » se repose en Dieu (Hé 11.6).