Elle est l’incarnation de la beauté intérieure et extérieure. Toutefois, elle souffre d’une honte terrible causée par les actions d’un homme avide. Tout sauf inoffensives, ses mains ne l’ont pas seulement touchée, elles lui ont arraché son sentiment de sécurité et son honneur. C’était peut-être un jeu pour lui, de sacrifier son innocence sur l’autel d’une culture qui idolâtre le sexe. Pour elle, c’était une blessure profonde et permanente, dans son coeur et dans ses pensées.

Aussi intensément que Dieu trouve sa joie en prenant soin de son peuple, les puissances des ténèbres se réjouissent lorsque l’espoir et la paix sont anéantis et que les coeurs sont brisés (Jn 10.10). Le chaos semé par toutes sortes de perversions sexuelles est une arme sans pareille. Tous ceux qui ont ainsi souffert, célibataires ou mariés, jeunes ou vieux, hommes ou femmes, ont subi des dommages considérables.

Le Cantique des cantiques brosse un portrait restauré de l’intimité sexuelle selon le dessein de Dieu. Il nous libère de l’image fausse que nous avons de l’amour en nous faisant découvrir la puissance de la passion de Dieu envers nous. Dieu est l’Amour qui est plus fort que la mort (Ca 8.6), un Amour prêt à se faire crucifier (Jn 3.16).

Ne se souciant guère de notre honte, nous encourageant plutôt à vivre dans la dépravation sexuelle, les puissances des ténèbres désirent que nous soyons blessés au plus profond de nous-mêmes. Peu d’entre nous s’en tirent indemnes. Toutefois, Dieu n’est pas pris au dépourvu.

Tel l’amoureux qui rappelle à sa bien-aimée la fin d’une saison aride, Dieu nous rappelle alors que nous sommes dans la honte et la désolation. Il fait toute chose nouvelle (És 43.19). Aucun péché n’est trop grand, aucun mensonge de l’ennemi n’est trop puissant. Seule une question demeure : l’aimerons-nous en retour ? (Ca 6.3 ; 1 Jn 4.10.)