Dernièrement, ma fille m’a montré sa collection de verre de mer. Ces tessons aux diverses couleurs sont parfois des morceaux de poterie, mais sont souvent aussi des éclats de bouteilles de verre. À l’origine, ce verre servait à quelque chose, mais on en est venu à le jeter et il a fini par se briser.

Si l’objet de verre jeté aboutit dans l’océan, son voyage ne fait que commencer. Étant donné que les courants et les marées l’y font tournoyer sans relâche, le sable et les vagues en émoussent les bords tranchants qui se polissent et s’arrondissent au fil du temps. Il en résulte quelque chose de magnifique. Obtenant ainsi une nouvelle vie, le verre de mer aux apparences de joyaux ravit les collectionneurs et les artisans.

De façon comparable, la grâce et l’amour divins ont au contact de Dieu le pouvoir de renouveler une vie brisée. Dans l’Ancien Testament, nous lisons qu’en regardant un potier à l’œuvre, le prophète Jérémie a remarqué que, si un objet en fabrication s’effondrait, le potier se contentait de le remodeler (Jé 18.16). Dieu explique qu’entre ses mains, le peuple d’Israël de l’Antiquité était comme de l’argile, qu’il pouvait façonner à sa guise.

Or, nous ne sommes jamais trop brisés pour que Dieu ne puisse nous remodeler. Il nous aime malgré nos imperfections et nos erreurs du passé, et il désire nous rendre magnifiques.