Le quartier ougandais où je vis était relativement calme jusqu’à ce qu’un homme d’affaires vienne troubler la paix en ouvrant un bar extérieur en face de chez moi. La musique forte joue maintenant toute la nuit, le propriétaire du bar refusant de prêter attention aux résidents qu’il importune. Il nous dit être un homme bon, et puisqu’il donne de l’argent aux pauvres, les gens ne devraient pas se plaindre.

Ceux d’entre nous qui passent des nuits blanches trouvent facile d’ignorer les « bonnes oeuvres » autoproclamées de cet homme. Ses actions supposément altruistes ne nous enchantent pas du tout.

Les incohérences de mon voisin m’ont amenée à réfléchir à ma propre vie. Est-il possible que, pour chaque bonne action que j’ai faite à l’égard d’une personne, j’aie dit ou fait quelque chose de désagréable envers une autre ? Je ne connais pas le ratio de mes bonnes actions par rapport aux mauvaises, mais je sais que Dieu se préoccupe grandement de mes motivations. Jésus a dit : « Gardez-vous de pratiquer votre justice devant les hommes, pour en être vus ; autrement, vous n’aurez point de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux » (Mt 6.1).

Dieu nous recommande « d’avoir de la libéralité, de la générosité » (1 Ti 6.18). Il veut que nous nous offrions en sacrifice en aidant et en servant les autres, comme il l’a fait pour nous. Mais le but derrière cela, c’est de lui rendre gloire et non de bien paraître devant Dieu et les autres (Col 3.23). Puisque, si nos bonnes oeuvres nous justifiaient devant Dieu, nous aurions sujet de nous glorifier, mais ce n’est pas ainsi que Dieu voit les choses (Ro 4.2).

Ayant le coeur transformé par la grâce de Dieu, « [que] [notre] lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient [nos] bonnes oeuvres, et qu’ils glorifient [notre] Père qui est dans les cieux » (Mt 5.16). Voilà pourquoi nous accomplissons de bonnes oeuvres.