Un matin, j’ai vu un homme abattre un arbre avec une scie à chaîne en face de bâtiments d’exploitation locaux. Il était toujours là en après-midi, s’acharnant sur la souche en inclinant sa scie de façon inhabituelle. Quelques jours plus tard, je suis passée près de la souche qui avait maintenant l’aspect d’un épi de maïs. L’homme n’avait pas simplement abattu l’arbre, il avait sculpté des rangées de grains que l’on apercevait entre les feuilles de l’épi, l’emblème agricole du Midwest des États-Unis.
Cette sculpture me rappelle que Dieu peut prendre une vie qui est spirituellement semblable à une souche d’arbre, c’est-à-dire stérile, disgracieuse et inutilisable, et la transformer en oeuvre d’art pour sa gloire (Ép 2.10).
Dieu s’est servi de Moïse pour escorter le peuple d’Israël hors de l’Égypte (Ex 3.10-12) malgré ses graves erreurs morales. Né dans une famille d’esclaves hébreux, Moïse a grandi au sein de la famille royale d’Égypte. Devenu adulte, il a vécu parmi son peuple et a vu un Égyptien battre un Hébreu. Après s’être assuré que personne ne regardait, Moïse « tua l’Égyptien, et le cacha dans le sable » (2.12). Ce meurtre n’était pas un acte d’autodéfense. C’était de la violence effrénée. Un péché impulsif.
Bien que la plupart d’entre nous n’avons jamais considéré enlever la vie à qui que ce soit, nous pouvons nous identifier à cette séquence familière du péché ; l’urgence soudaine de violer l’éthique de Dieu, le geste, puis les remords qui s’ensuivent (Ja 1.14,15). Heureusement, le pardon et la grâce de Dieu nous permettent d’oublier le passé et de nous porter « vers ce qui est en avant » (Ph 3.13).
Dieu a utilisé Moïse et il peut aussi nous utiliser. Revêtons « l’homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé » (Co 3.10).
Qu’est-ce qui pourrait court-circuiter le pouvoir transformateur de Dieu dans notre vie ? À la lumière de la grâce de Dieu, pourquoi est-ce mal de rappeler aux autres leurs offenses ?