Tim Kreider a écrit au sujet de la vie moderne dans la tribune libre du New York Times. Dans son article, intitulé « Le piège d’un horaire surchargé », il raconte qu’un jour, il a contacté un ami pour l’inviter à passer du temps avec lui. Ce dernier a répondu qu’il était occupé, mais qu’il pourrait peut-être « manquer quelques heures de travail, si c’était important ». Kreider n’a pas insisté. Il a décrit l’emploi du temps de son ami comme étant « un brouhaha fort et assourdissant qui le forçait à crier pour être entendu ».
Plus nous sommes occupés, plus il est difficile d’être présent pour ceux qui recherchent notre compagnie, notre attention et notre aide. Abischaï, un guerrier de l’Ancien Testament (1 Ch 11.20), est venu en aide à David lorsque les forces lui ont manqué lors de la bataille contre les Philistins (2 S 21.15). Ce moment où seule l’adrénaline les gardait debout devait être accablant et expéditif. Un peu comme la vie aujourd’hui (mais avec des épées et des lances !).
Pendant cette bataille, « David était fatigué » (v. 15), et un ennemi, Jischbi-Benob, voulait le tuer. Il était imposant et avait à la main une lance pesant plus de trois kilos ainsi qu’une épée neuve. C’est alors que « Abischaï vint au secours de David, frappa le Philistin et le tua » (v. 17). Abischaï avait toujours été loyal envers le roi d’Israël (2 S 16.9). Il n’est donc pas surprenant qu’il ait placé la vie de David avant la sienne alors que la bataille faisait rage autour d’eux.
Les choix d’Abischaï peuvent nous inspirer à faire abstraction de tout ce qui se passe autour de nous pour venir en aide à notre prochain. Quand la vie est mouvementée et que les exigences nous assaillent, notre horaire chargé met notre loyauté à l’épreuve. Serons-nous fidèles aux choses qui occupent notre temps, ou plutôt aux personnes qui comptent vraiment ?
Quelles répercussions a notre emploi du temps chargé sur notre amitié avec Dieu ? Pourquoi devrions-nous nous efforcer de faire plus plutôt que d’être plus ?