J’ai feuilleté le livre Ne peut être acheté (titre fictif). Il rapportait l’histoire éprouvante du pasteur d’une importante Église qui avait réalisé que son ministère était basé sur des stratégies de marketing plutôt que sur l’appel de Dieu. Il a décidé de ne plus servir la foule, mais de lui enseigner le prix à payer pour être un vrai disciple, peu importe les conséquences. Malheureusement, le livre est mauvais. De plus, sur la dernière page, l’éditeur, espérant clairement tirer profit de ce livre, offrait des t-shirts arborant ce message : « Ne peut être acheté ».
J’étais estomaqué du cynisme que cachait un tel stratagème. Comment osaient-ils tirer profit des mêmes techniques de marketing que le livre dénonçait ? N’avaient-ils pas honte ?
Alors que je me complaisais dans mon indignation, j’ai réalisé que mes motivations n’étaient pas meilleures. J’aime aider les autres à approfondir leur relation avec Dieu, mais je suis souvent motivé par ce que j’en retire personnellement. J’aime être aimé, donc j’aime lorsque les autres disent qu’ils apprécient mes partages. Si je ne fais pas attention, je peux facilement me servir de l’Évangile comme un moyen de servir mon propre ego sans que ça ne paraisse. Si j’étais plus populaire, serais-je tenté d’offrir des t-shirts qui arborent mon slogan ?
Dans 2 Rois 5, Guéhazi aurait bien aimé tirer profit de la guérison de Naaman. Il s’est dit : « Voici, mon maître a ménagé Naaman, ce Syrien, en n’acceptant pas de sa main ce qu’il avait apporté ; l’Éternel est vivant ! je vais courir après lui, et j’en obtiendrai quelque chose » (v. 20). Élisée lui dit qu’à cause de son égoïsme, la lèpre de Naaman lui serait transférée. Nous devrions prendre à coeur cette fameuse histoire.
Jésus a donné sa vie pour vous. Ne cherchez pas à tirer profit de son sacrifice.
Comment savoir si vos motivations sont bonnes ? Que devriez-vous faire lorsque vous constatez qu’elles sont impures ?